Qui dit dixième entrée de la saga Trails, dit forcément une grande information importante : cet opus Trails Into Reverie donne des tonnes d’informations sur le déroulé en cours et les anciens épisodes.

Autant dire que si vous n’avez absolument aucune connaissance de la partie « Cold Steel » (Erebonia), Zero/Azure (Crossbell), ou encore « Sky » (Liberl posant les bases), vous allez subir d’énormes spoils, vous l’aurez donc compris, le soft s’adresse avant tout à sa base de « fans/aficionados », ou du moins les personnes qui suivent, ou veulent suivre la saga avec grande attention.

Captivant, tout simplement !

Aussi compte tenu de ces éléments, nous allons faire de notre mieux pour rester évasifs sur les événements scénaristiques, simplement car il est tout à fait possible que vous preniez le train en marche, c’est-à-dire que vous débutiez la franchise par le début.

L’aventure de Trails Into Reverie prend place après les faits de CSIV (Trails of Cold Steel IV), neuvième entrée dans la saga partie « Trails ». Après des révélations, des moments marquants, et des combats dès plus acharnés, nous suivons ici trois protagonistes majeurs : Rean Schwarzer, membre de la Classe VII et instituteur (Trails of Cold Steel – Erebonia) recherchant ici le Prince Olivert qui a disparu, Lloyd Bannings, membre/leader de la SSS (Zero/Azure – Crossbell) revenu à Crossbell mais où des vilains mettent leur grain de sel, et le mystérieux « C », ce dernier ayant d’ailleurs le même surnom qu’un certain chef du groupe Liberation Front, dont nous tairons l’objectif et ses faits.

Mais plutôt que de les suivre un à un, les développeurs de Nihon Falcom (ou Falcom) ont eu l’excellente idée d’introduire le système « Cross Story », autrement dit, on peut choisir l’ordre par lequel on fait avancer l’histoire : le groupe de Lloyd en premier, puis C, et après Rean, ou inversement par exemple.

En plus d’amener une nette immersion supplémentaire, le soft ne mélange pas tout non plus. Toujours découpé en chapitres, certaines portions se « bloquent » le temps de découvrir le déroulé d’un autre point de vue, même lors de rencontres, avant de pouvoir poursuivre normalement l’évolution. En clair, tout a été fait pour ne pas se sentir perdu dans tout ce déluge d’informations et de moments vécus, tout en restant captivants et passionnants à tout moment, ce que la franchise a su faire depuis ses débuts par ailleurs.

Sans en dire trop, nous ne parlons pas que de l’évolution globale, d’ailleurs de nouveaux personnages font aussi leur apparition dans ce volet Trails Into Reverie, à l’instar de Swin et Nadia, dont une partie avait été évoquée dans les « Novels » (livres in-game) Three & Nine via CSIV. Si vous vous êtes un peu perdu, la page d’accueil offre une section résumée des précédents jeux, mais comme d’habitude, rien ne vaut y avoir joués pour en saisir toutes les subtilités possibles.

Bien sûr, s’il y a des têtes inédites, de très nombreux protagonistes connus font leur retour, de quoi brosser les fans dans le sens du poil en permettant de retrouver ses chouchous ! En plus de cela, un autre système fait son introduction : le True Reverie Corridor, un lieu à la sauce « donjon », regroupant énormément de choses à débloquer, dont des passages et histoires scénaristiques. Ce dernier étant largement plus qu’un simple gadget tant il regorge d’éléments intéressants à suivre, mais avant d’en parler un peu plus en détail, revenons sur le gameplay global, combats inclus.

Un gameplay toujours aussi bien construit

Si vous suivez la saga avec une grande assiduité, vous savez d’ores et déjà que le gameplay général est bien fourni au sein du continent de Zemuria, et coche toutes les cases d’un JRPG traditionnel : une évolution dans des villes, des achats en tout genre, la visite de donjons, la recherche de coffres, des missions annexes et scénaristiques, les mini-jeux, activités, les recettes et bien d’autres choses encore, dont les équipements, les Quartz, ou encore les affrontements.

Comme d’habitude, ces combats sont au format JRPG au tour par tour avec les habituelles possibilités de lancer l’assaut avec des frappes classiques, à partir de magies, ou alors, outre le déplacement afin d’éviter les attaques, se servir de techniques crafts et S-crafts, n’hésitez pas à lire nos autres tests des volets précédents (CSIV, CSIII, CSII, CS, Zero, et Azure) pour des compléments d’information.

On vous rassure, nos personnages ayant grandit au fil des épisodes, comme nous en somme, leur évolution et ce qu’ils ont appris l’est aussi, autrement dit, ils connaissent déjà une multitude de capacités/techniques, ce qui est tout à fait logique, mais au moins on ne tombe pas dans le travers de « l’amnésie » comme déjà vu sur certains autres jeux.

Avec cette base déjà riche, sans oublier les BPs (Brave Order) fort utiles, les bonus/malus de tours, les efficacités élémentaires, les styles de combats (armes) et autres altérations d’états, Trails Into Reverie se pare d’une belle nouveauté en la présence d’une jauge « Valiant Rage ». Grosso modo, il s’agit d’une frappe combinant à minima cinq membres de l’équipe, allant même jusqu’à dix, permettant aussi de se soigner ou de profiter de bonus, comme un renforcement des attaques par exemple, ou de glaner plusieurs BPs. De ce fait, en récupérant des BPs, on en utilise encore plus et ainsi de suite, et surtout n’hésitez pas à les dépenser, les difficultés supérieures étant bien difficiles pour le coup !

Le True Reverie Corridor : un ajout de poids

Passons maintenant à l’une des nouveautés majeures de cet épisode : le True Reverie Corridor, autrement dit, un lieu disposant d’un donjon, où se rejoignent absolument tous les personnages jouables, même ceux n’étant pas dans les mêmes équipes scénaristiques principales.

Pour simplifier, vous allez pouvoir combattre avec tous vos personnages préférés sans faire de distinction parce qu’untel ne serait normalement pas accessible du point de vue purement scénaristique. On vous le dit tout de suite, pour se répéter, le True Reverie Corridor n’est pas là pour faire office de simple décoration, sa présence apporte nettement quelque chose, aussi bien sur le plan de l’histoire avec des « épisodes » à débloquer, que l’accès à objets, Quartz, monnaie d’échange (Sepiths), etc…

Mais ce n’est pas tout ! Via un autre procédé, pour n’en citer qu’un, on peut même s’ajuster son expérience en glanant des points de BPs supplémentaires par exemple. En plus de cela, dans ce donjon, on récupère des objets spéciaux : des orbes ayant plusieurs utilités, on pense à l’accès à des mini-jeux avec quelques retours et des inédits -et il est souvent difficile d’en décrocher- : Pom! Pom! Party!, Vantage Masters, ou encore Magical☆Alisa LS (un Shmup), le déblocage de personnages, et les fameuses histoires narratives spéciales. Seul léger bémol à tout ceci peut-être, malgré tout l’axe positif que cette nouvelle feature amène : le côté aléatoire dans les éléments débloqués, qui ne sont malheureusement pas de notre fait. En d’autres mots, certains de nos plus grands chouchous -alors qu’on les adore tous- sont arrivés très tard dans le groupe, dommage.

Des doublages et thèmes excellents

Trails Into Reverie est le tout premier volet de la franchise « Trails » à paraître directement sur une console Playstation 5, et nous parlons bien d’une version PS5 native, et non de la rétrocompatibilité PS4 sur la machine.

Ainsi, même si certain(e)s reprocheront toujours au jeu d’être moins beau graphiquement que certains titres exploitant pleinement le potentiel de la console, ou d’être encore à la traîne, le soft garde évidemment un certain charme, avec la revisite de certains lieux emblématiques déjà côtoyés dans les précédents opus notamment. Mais surtout cette mouture PS5 s’avère plus soignée avec un grain de finesse supplémentaire, très très peu d’aliasing, davantage de travail sur les animations, avec cependant d’un autre côté certaines redites au niveau de ces mêmes animations justement.

Précisons que les prochains Kuro no Kiseki (en espérant qu’ils parviennent chez nous), sont travaillés avec le nouveau moteur dédié, et que cet opus en profite durant quelques scènes, mais nous ne pouvons pas en dire plus sous risque de spoils.

Pour continuer et finir cette partie, nous le disons à chaque fois, mais les doublages, que ce soit en anglais ou en japonais, sont un pur plaisir à entendre tant ils sont dans le ton et excellemment joués, un travail remarquable, tout comme les musiques d’ailleurs. Entre les nouvelles, les remixés et les « anciennes », on est resté conquis de bout en bout. En un mot : elles sont magnifiques, comme à chaque fois dans la série !

Testé sur PS5