Le soft a été développé par l’équipe japonaise de Cattle Call dont nous vous avions déjà parlé lors d’une précédente critique. Fondée il y a plus d’une vingtaine d’années, cette société s’est penchée sur plusieurs genres de jeux, incluant bien entendu les RPGs et certains dérivés, on leur doit notamment un développement conjoint sur la série Metal Max, Dungeon Encounters, ou encore The Alliance Alive pour ne pas tous les citer. Parmi les membres du studio, on compte quelques pointures en la matière : Kyoji Koizumi game-designer (série SaGa ou Ever Oasis), Ryo Hirao (chara-design sur The Legend of Legacy), ou encore Masashi Hamauzu (FFXIII, FFX,…).

Vous ayant déjà proposé un test de la version originale de The Legend of Legacy, nous vous proposons de relire quelques extraits ci-dessous, de vous rendre sur la critique complète afin d’y connaître davantage d’informations, ou simplement de passer à la section dédiée aux changements de cette mouture « dite console de salon » si vous ne vous intéressez qu’aux « nouveautés » de cette réédition.

– Informations The Legend of Legacy (3DS) –

Premiers pas et on peut dire qu’on est sous le charme des graphismes proposés. Les cartes font penser à de l’aquarelle et les personnages sont franchement très bien modélisés. Un bon point donc. Mais parlons un peu du système de jeu, il est assez simple. Il s’agit d’explorer un maximum de cartes dans le jeu. Vous récupérez des maps et vous devez alors parcourir la zone pour couvrir cette carte au maximum. Plus elle est complète, plus vous pourrez la revendre cher au village. Et une fois que vous aurez exploré de nombreux endroits et donc récupéré de l’argent, vous pourrez acquérir de nouvelles cartes, et ainsi de suite.Le scénario ? Euuh il n’y en a pas vraiment, vous êtes un aventurier. Point. Au début vous choisissez votre héros principal mais pour tout dire cela n’a quasi pas d’impact sur la suite. Parlons un peu du village. Il y a un bar où vous pourrez glaner quelques informations, il y a un marchand pour obtenir toutes sortes d’items (équipements, potions, …), il y a une auberge pour se reposer et récupérer ainsi tous vos attributs, … Bref c’est classique vous pouvez le voir. Un château est aussi de la partie évidemment pour discuter avec le monarque en place et il y a même un port dans lequel vous pouvez louer des bateaux marchands pour récupérer des marchandises.Mais revenons à l’exploration. Chaque carte vous donne donc accès à une zone. Vous vous déplacez librement dans celle-ci pour en répertorier tous les détails et pour trouver des items. Mais les lieux ne sont pas sûrs, de nombreux monstres arpentent ces terres. Vous combattez donc au tour à tour et chaque combattant peut choisir d’attaquer comme il le souhaite. A la fin de chaque affrontement, tous les personnages récupèrent les points de vie volés. Ouf. Attention cependant si vous choisissez la fuite, celle-ci est toujours possible mais elle vous remet au début de la zone même si vous avez déjà traversé plusieurs salles jusque-là. Par ailleurs, si un personnage est mort au combat et que vous décidez de fuir, il récupère ses points de vie mais son maximum a un peu baissé. Ouch.Les combats se déroulent donc au tour à tour. Vous pouvez choisir des coups classiques mais aussi des compétences qui nécessitent des points de magie. Classique donc. Plus original, les éléments. Quand vous aurez un peu avancé dans le jeu, vous pourrez passer des contrats avec des éléments naturels (eau, air, feu et ombre). Le contrat passé, vous pourrez invoquer (toujours avec un coût en points de magie) certaines attaques bien destructrices. Mais attention, vos ennemis peuvent aussi passer un contrat avec le même élément et donc vous piquer celui-ci. Pendant le combat, c’est une aubaine stratégique. Si vous êtes face à un ennemi redoutable, essayez d’anticiper ses attaques meurtrières et piquez lui son élément avant qu’il ne les déclenche. Sympa non ? C’est une vraie bonne idée ça !Il y a aussi le système de Stance. En substance : vous donnez une attitude à chacun des membres avant le combat. Un système intelligent permet d’ailleurs de prévoir des configurations pré-definies pour gagner du temps. Vous pouvez avoir trois attitudes : attaque, défense et support. Si vous avez choisi la Stance attaque, le personnage concerné aura des dégâts augmentés. Lire la suite du test.

Quels sont les changements opérés pour cette version Remastered ?

En passant sur consoles de « salon », l’aventure n’a pas évolué sur le plan narratif. Nous vous disions d’ailleurs qu’il n’y avait pas vraiment de scénario hormis son contexte. Pour rappel, cette trame nous fait voyager sur une île, une terre remplie de mystères, découverte il y a une dizaine d’années de cela. Pour vous en dire un peu plus, le continent abritant cette terre (Avalon) aurait été forgé à la fois par les élémentaires mais aussi par les dieux, de ce fait, il serait possible d’y trouver des trésors légendaires aux pouvoirs grandioses. C’est ainsi que de nombreux aventuriers ont tenté d’enquêter, dont les sept protagonistes qu’il nous est possible d’incarner.

À savoir qu’il existe des modifications/changements (dialogues et fins) narratifs en fonction du protagoniste principal choisi en début de parcours, chacun(e) possédant ses propres spécialités. Néanmoins en dehors de cela, l’épopée générale, sur le plan scénaristique donc, reste beaucoup trop en retrait malgré un univers se découvrant petit à petit en fonction de nos interactions avec le décor; l’aventure est ainsi synonyme de combats, d’exploration et donc de découvertes.

Parlant justement de l’exploration, cette mouture HD Remastered se présente désormais sur un seul écran de jeu, il n’est donc plus question d’écran tactile pour les batailles ou encore pour l’exploration. Le but principal reste évidemment de compléter des « maps » -les cartographier en quelque sorte- en se baladant ici et là, en sachant que, comme nous le disions lors de notre critique sur 3DS, plus une map est explorée, plus elle coûte cher à la revente, et ce sans oublier que des monstres rôdent dans le coin.

Ici, on reste sur des batailles au tour par tour avec un système plutôt bien élaboré comme nous le mentionnons déjà, d’ailleurs la transition sur un écran unique a également été bien opérée par le studio, l’interface étant bien adaptée tout en restant lisible. Par contre, si à l’époque de sa sortie initiale, The Legend of Legacy était « avare » en explications, nous laissant libres et sans nous prendre par la main, cette version 2024, bien qu’elle le reste, inclut désormais une feature de guide accessible quasiment partout, aidant ainsi à mieux s’y retrouver, et ce quitte à mettre encore une fois de côté les non-anglophones, le soft étant toujours disponible dans la langue de Shakespeare.

Outre ces éléments, le plus grand changement ayant eu lieu sur le titre de Cattle Call vient donc de la palette graphique/technique. Logiquement, en passant à de la 3DS aux consoles plus actuelles, le traitement gagne non seulement en « netteté », mais profite également d’un rendu dessin assez proche du cel shading. L’ensemble des lieux restent colorés, forcément propres, plus lisses avec parfois un petit côté à la « Bravely Default » n’étant pas du tout désagréable bien au contraire. Par contre, ce qui pourra peut-être « titiller » certaines personnes, c’est que, comme pour la version issue de la 3DS, les divers éléments du décor (arbres, etc…) apparaissent petit à petit façon livre/conte.

Testé sur PS5