Cela ne vous aura sans doute pas échappé, nous sommes très friands de la saga Ys que nous vous avions présentée lors de diverses critiques avec Ys IX – Monstrum Nox ou encore Ys X Nordics. D’ailleurs ce dernier ressortira l’année prochaine dans une version améliorée sur plusieurs points (nouvelles mécaniques, donjon à haute difficulté et un scénario inédit) sur Nintendo Switch 2 (et Steam) sous l’appellation Ys X – Proud Nordics. Le titre sera comme d’habitude édité par NIS America et distribué en France par Microids, ce sera aussi le cas du prochain volet de la série The Legend of Heroes « Trails » (The Legend of Heroes – Trails beyond the Horizon) qui paraîtra le 16 janvier 2026.
Une série que l’on a hâte de retrouver, d’autant que nous vous avions parlé à plusieurs reprises de sa belle qualité de narration de l’univers ou encore des différents arcs avec les opus Trails From Zero, Trails to Azure, Cold Steel (I, II, III et IV) ou encore Trails Into Reverie. Nos apartés lors de ces critiques respectives nous ont également permis de vous en apprendre plus sur la société de Nihon Falcom (âgée de plus de quarante ans) ayant d’autres softs à son actif comme Tokyo Xanadu par exemple. Mais revenons à ce crossover particulier nous mettant face à un jeu de combat en arène à la sauce Brawlers.
Rassemblement
Dans les différents modes de jeu proposés allant de l’Offline à du Online (on y reviendra après), nous avons la présence d’un mode Histoire avec un trait d’univers commun pour chaque héro(ïne) jouable, à savoir le regroupement ou plutôt l’invocation de plusieurs guerriers(ières) issus des mondes de Ys et Trails au sein de Xanadu, le but étant de vaincre le terrible Galsis. Néanmoins, quel que soit le personnage de la campagne choisie (entre Adol Christin, Estelle Bright, Kloé Rinz, Geis et Tita Russell), les lois de ce monde ont été chamboulées. Par conséquent les allié(e)s d’hier sont devenus des ennemis qu’il faut affronter…
On s’arrête ici sur le contexte rappelant forcément des jeux comme les opus Dissidia et Dissidia Final Fantasy NT avec le prétexte d’invocation pour rassemblement de héro(ïne)s. Et comme ces derniers, il faut aller chercher plus loin avec ici les univers de chaque série dédiée, le plus sympathique étant de voir les répliques entre personnages (qu’ils se connaissent ou pas) et le respect de leur personnalité d’origine à l’instar de l’optimiste Estelle. Alors oui, les échanges sont succints mais ils feront plaisir aux fans du catalogue de Nihon Falcom par divers clins d’œil.
Les modes
D’ailleurs, même si l’on profite de certaines têtes connues en tant que soutien et d’autres en tant que personnages jouables, on trouve dommage que des personnages soient absents du casting et/ou apparaissent juste en coup de vent, le titre représentant la portion Ys principalement avec l’opus Seven, alors que la partie Trails va un peu plus loin mais avec des manques notables pour les aficionados. Néanmoins c’est toujours sympa d’incarner différents protagonistes à l’instar de Loewe d’ailleurs. Enfin, quelques guerriers(ières) sont juste là pour faire office de soutien avec des capacités passives durant les joutes.
À présent, évoquons les modes de jeu présents. Sans surprise, le mode Histoire évoqué plus haut pour l’apport scénaristique, ensuite nous avons le classique mode Arcade inutile de présenter, le mode Network qui comme son nom l’indique permet d’affronter des joueur(euse)s en ligne, alors que de son côté le mode Libre (ou Free) fait l’inverse, autrement dit il est possible d’opter pour des joutes jusqu’à quatre en local, de quoi faire de jolies parties face à ses ami(e)s.
En dehors de ces modes purement jouables, Ys Vs. Trails Alternative Saga n’oublie pas ses origines, c’est-à-dire deux licences RPG et pour cela nous avons à disposition un système de Level Up des protagonistes, l’expérience étant à glaner à la fois dans le mode Histoire, Arcade et Libre (ou Free). Nous sommes également face à une boutique servant aux achats d’armements, des capacités et autres accessoires avec de la monnaie récupérée in-game, et logiquement un système d’équipement dans un menu/mode dédié. Dans ce cas présent, on a la possibilité de modifier les personnages de soutien donc la capacité passive à enclencher lors des batailles à l’instar de l’augmentation de dégâts par exemple. Simple et efficace donc. Pour finir, les fans -comme nous- apprécieront grandement le mode Collection pour le regroupement de beaux visuels, des OSTs et de vidéos spécifiques à débloquer.
Un gameplay rappelant les Brawlers
Maintenant que nous avons effectué le tour des modes, passons au cœur du gameplay à savoir des combats en arène en vue de hauteur (cette dernière pouvant subir une modification de distance si nécessaire) que l’on apparente aux Brawlers puisque l’action et le dynamisme y sont proéminents. Évidemment le système de jeu est le même pour chaque combattant(e), on peut attaquer et combiner les frappes pour réaliser des combos, faire des attaques chargées ou sautées, se servir de capacités (préétablies dans le menu dédié) en échange de SP. Mais aussi se servir de gardes, ainsi que des dashs/esquives, ces deux derniers cas puisant dans une jauge dédiée d’endurance. À cela s’ajoutent une technique spéciale et une compétence de soutien.
Là, vous avez les bases générales auxquelles il faut composer avec les variantes en fonction des protagonistes que l’on incarne (armes différentes, capacités et portée), à des altérations d’états (oui même dans un jeu de baston) et à des objets disséminés sur le terrain servant à la récupération de HPs, ou même soigner les effets négatifs entre autres. De l’action et du dynamisme donc, même si parfois c’est un peu brouillon sur les bords.
Des thèmes sonores de qualité, du 60FPS, de beaux artworks
Nous voici dans la dernière partie de cette critique, plus précisément la qualité de ce portage/Remaster. D’emblée, on remarque la qualité de l’Opening et des artworks/portraits de personnages, puis il est logique de découvrir in-game du lissage sur l’ensemble des éléments, c’est-à-dire les personnages, arrière-plans ou encore les décors pour un résultat remastérisé en HD et 4K même si évidemment cela peut encore faire un peu trop dater. Pour compléter l’ensemble, on peut modifier la distance de la caméra sous trois hauteurs différentes ainsi que du 60FPS pour profiter d’un meilleur confort de jeu. Pour la partie sonore, on sera bref puisque les morceaux sont toujours aussi pêchus comme dans nos souvenirs lors de nos aventures respectives sur les divers épisodes des deux séries (Ys et Trails). Enfin, en complément des sous-titres anglais, on profite de voix anglaises et japonaises, ce qui est inédit pour ce portage/Remaster. Et ce qui fait énormément plaisir, c’est qu’il s’agit des voix officielles !
Testé sur PS5 avec un code fourni par l’éditeur