On ne va pas revenir sur le scénario du jeu, il suit le pitch du film. En substance, Lord Business fait son gros méchant. Emmet, simple ouvrier de son état, se retrouve mêlé à des situations qui le dépassent totalement. Ben oui, Vitrivius, le sage de l’histoire, sorte de Gandalf façon Lego, pense qu’il est le Spécial. L’élu quoi ! Seulement voilà, ce n’est pas vraiment le cas …
Voilà une histoire propre à balader notre héros et ses complices en différents théâtres d’opération. Pour tout vous dire, on a un peu de mal à suivre le scénario et on l’abandonne même rapidement. C’est un peu dommage. Probablement que les cinématiques, peu inspirées et basées sur de l’animation à l’ancienne (vous savez genre celle que l’on faisait en prenant des clichés successifs d’objets que l’on fait bouger petit à petit) y sont pour beaucoup.
Manette en main
On retrouve la recette habituelle. On mélange action et puzzles simples. Les personnages ont des capacités qu’il faut utiliser au bon moment. Dans notre cas, Emmet, en bon ouvrier, sera capable de manier le marteau-piqueur mais aussi de réparer les machines en panne. Cool-Tag, de son côté, peut grimper plus haut mais aussi construire les édifices réservées aux filles (ben oui). Vitrivius peut utiliser son bâton pour atteindre les cibles éloignées. Cool-Tag et Vitrivius ont aussi un pouvoir spécial. Il peuvent se concentrer sur des zones particulières du décor pour construire de nouvelles choses, sorte de super-pouvor de la construction. Mais il y aussi Batman et son fameux crochet. Et puis connaissez-vous Uni Kitty. Un chat improbable vivant dans le pays des nuages ? Vous allez voir, les surprises sont nombreuses et goûteuses. Sympa d’ailleurs ce joyeux melting-pot.
Peut-être qu’il s’agit de l’un des épisodes les plus proches de l’esprit Lego. On détruit des édifices entiers et on reconstruit encore plus de choses. Il faut bien dire qu’on a apprécié manier le marteau-piqueur d’Emmet pour détruire entièrement certains bâtiments. Plaisir primaire, plaisir de gosse. Encore mieux, il faut glaner, ici et là, dans les niveaux, les notices de montage des constructions. Une fois récupérées, l’opération de montage se réalise si vous savez retrouver certaines pièces dans la liste qui vous est proposée et ceci en temps chronométré. En gros, l’esprit des constructions Lego.
Comme d’habitude, on prend du plaisir à dégommer les briques, à les assembler, à trouver le bon personnage. L’action va bon train, certaines séquences sont franchement bien pensées notamment dans les décors de Far West.
Quelques faiblesses
Mais le jeu souffre d’un certain nombre de faiblesses. Ainsi l’aspect répétitif est, peut-être, encore plus présent que d’habitude, avec des mécaniques qui reviennent un peu trop souvent. Le monde manque d’ouverture aussi. Et puis certaines séquences sont laborieuses comme lorsque vous êtes sous l’eau. Le gameplay est brouillon et assez peu motivant. Les développeurs ont aussi beaucoup insisté sur l’action, on se bat souvent contre des hordes d’ennemis. Et puis, finalement, l’humour percute moins que d’habitude. On est moins dans la caricature, il faut dire que le film est déjà une parodie en soi. Donc de fait, la mécanique est moins efficace.
Les graphismes sont fidèles au genre mais on aurait aimé un peu plus de finesse sur une PS4 tout de même. La musique a eu tendance à nous agacer, trop présente, trop envahissante. Et puis certains passage un peu dance sont franchement dispensables.
Voilà, un titre un peu moins profond, moins complet aussi dans ses à-côtés, dans son contenu. Il n’en reste pas moins agréable à jouer.
Testé sur une version PS4.