Nous vous le disions lors de son Mini Unboxing, le titre, bénéficiant d’animations dessinées à la main frame par frame pour chaque personnage, nous vient tout droit de Rootless Studio. Fondée en 2016, cette équipe est basée à Séoul en Corée du Sud. Pour 8 Doors – Arum’s Afterlife Adventure, ils ont su réaliser la prouesse d’un mélange utilisant seulement trois couleurs principales : rouge, noir et blanc, avec bien sûr ce que l’on voit comme « dérivé ». De plus, son histoire puise dans le folklore de la culture coréenne.

Une histoire basée sur le folklore coréen

Dans cette aventure, la jeune Arum est la seule survivante, rescapée d’une tragédie survenue dans son village. Désormais orpheline, la demoiselle cherche à retrouver son père, décédé, afin qu’il puisse trouver la paix mais pour le rejoindre, elle doit se rendre dans le royaume de l’au-delà.

Arum y arrive en gardant la vie, faisant d’elle la seule être vivante parmi les défunts. Afin que son père puisse trouver la paix donc, elle doit voyager et combattre au travers de huit purgatoires, l’occasion d’aider les âmes à aller dans le droit chemin. Une lourde tâche pour une si petite fille…

C’est au travers de ce royaume que l’on découvre des personnages intéressants et mystérieux, mais aussi cette histoire au travers du folklore coréen. Sans étayer ni dialoguer durant des heures, s’il se distille au fur et à mesure de l’avancée, on a apprécié suivre ce récit et en découvrir toutes les facettes.

Un gameplay tourné vers les Metroidvania avec tous les bons codes du genre

Pour que l’ensemble prenne vie, 8Doors – Arum’s Afterlife Adventure se présente comme un jeu d’Action-Aventure reprenant les codes des Metroidvania, et comme nous l’indiquions dans notre introduction, on retrouve une très grande touche de l’excellent Hollow Knight.

Avant toute chose, sachez qu’il y a la possibilité de profiter de deux modes de difficultés pour initier des personnes plus novices en la matière, mais aussi selon vos téléviseurs/moniteurs compatibles, d’opter -dans les options- pour du 60FPS ou du 120FPS offrant un confort tout à fait optimal.

L’aventure se déroule dans un univers -l’au-delà- en side-scrolling avec évidemment une grande dose de verticalité. En déambulant dans chaque lieu petit à petit, on peut découvrir tout un tas de choses : des ennemis à combattre, des objets/ressources, des PNJs, des marchands, plusieurs chemins, des passages bloqués -en attendant d’acquérir une capacité précise pour la débloquer (Metroidvania donc)- et autres secrets bien cachés à la Castlevania SotN, Afterimage et consorts,…

Bien sûr, si l’ensemble paraît linéaire à première vue afin de conter son histoire, notamment en découvrant justement les différentes capacités/armes nécessaires au fil du temps, ce sont ces mêmes techniques qui permettent de dénicher une multitude de cachettes et de trésors apportant à Arum des aptitudes supplémentaires (vie,…). Autrement dit, l’exploration et la revisite avec pas mal de séquences de plateformes parfois délicates à finaliser, en est largement récompensée car elle est aussi sujette à la découverte de boss secrets/optionnels, entre autres mais chut on ne vous a rien dit !

D’ailleurs, plutôt que de dévoiler la carte d’une zone petit à petit à l’instar de Hollow Knight, découvrir et acheter -à l’aide d’une monnaie- une map cartographiée à un marchand permet de la dévoiler entièrement.

Sous sa palette très respectueuse des codes Metroidvania (énigmes incluses), 8Doors offre aussi des combats contre un bestiaire plutôt convaincant. Effectivement, avec des commandes réactives on fait face à plusieurs types d’esprits/spectres et pour les vaincre, l’observation des patterns est un bon atout pour savoir quand attaquer. Évidemment, après coup le menu fretin devient très facile à éliminer en enchaînant les coups, simple et efficace pour les néophytes ou pour engranger rapidement de la monnaie en somme, c’est alors du côté des boss qu’il faut se tourner pour un challenge supplémentaire, quitte à trépasser plusieurs fois.

Mais pas de panique, car les deniers acquis ne sont pas perdus en cours de route. Par contre, on peut esquiver, enchaîner les combos, ou encore utiliser des armes secondaires apportant plus de dynamisme. Sans tout dévoiler, le titre de Rootless Studio cache aussi en son sein un système de compétences/atouts par exemple. En d’autres termes, même si les checkpoints sont parfois plus lointains, il est toujours possible pour progresser si l’on s’en donne les moyens, et que l’on persévère lors de passages/boss délicats, la satisfaction n’en sera d’ailleurs que plus grande encore.

Très belle ambiance

En plus de son gameplay bien ficelé, nous nous répétons une nouvelle fois, les développeurs de Rootless Studio ont su dépeindre une très belle atmosphère, à la fois par son folklore coréen mais aussi par des graphismes enchanteurs. Si à peine trois couleurs ont été utilisées : rouge, noir et blanc apportant évidemment leur « dérivé » associé, les différentes teintes visibles et les décors sont extrêmement bien travaillés.

Si l’on aurait pu craindre une certaine redondance, ce n’est pas le cas grâce à la diversité des lieux visités accentuée par ce folklore, il n’y a donc aucun sentiment de lassitude. De plus, les animations ont elles aussi leur mot à dire, elles sont dessinées à la main et profitent d’un beau rendu in-game. De leur côté, tout comme pour les superbes visuels, les différents thèmes accompagnent bien l’aventure. Enfin, sachez que les textes et l’interface sont écrits en français.

Testé sur PS5