En principe, vous le savez déjà si vous avez joué à l’un ou à plusieurs opus de la franchise Call of Duty (ou COD), le récit, le multijoueur et le mode Zombie alternent généralement entre plusieurs studios de développement, à savoir Treyarch, Sledgehammer Games, Infinity Ward et Raven Software. Cette année c’est donc l’équipe de Raven Software en collaboration avec Treyarch, qui s’est occupé de la partie scénaristique, comme les membres du studio l’avaient déjà fait pour Cold War, préquelle à ce dernier volet d’ailleurs.
Une campagne comme on les aime
En vous en disant le minimum afin d’éviter les spoils, l’aventure de ce BO6 se passe après la Guerre Froide, mais cette fois durant la période des années 90 alors que la guerre du Golfe bat son plein. Effectivement, l’Union soviétique s’effondre tandis que les États-Unis émergent en tant que surpuissance. Néanmoins une force obscure infiltre le gouvernement américain, les personnes n’obéissant pas endossant alors le rôle de traitre. Écartée par ses supérieurs à la suite d’une mission, si l’unité Black Ops est contrainte de « fuir » de son pays, l’équipe commence à mener sa propre enquête pour tenter de retourner la situation.
Et ce sera tout pour le contexte de cet épisode dont vous aurez peut-être remarqué les différents thèmes à la lecture de ces lignes : trahisons et autres manipulations se jouant à travers un récit et des personnages bien construits, incluant les retours de certaines têtes appréciées. Le tout sous couvert d’une version française intégrale et de qualité, mais aussi d’effets pyrotechniques et d’une mise en scène hollywoodienne que l’on apprécie tant. En bref, cela faisait longtemps que l’on n’avait pas eu affaire à une narration de cet acabit pour un COD.
Un gameplay nerveux avec de belles nouveautés
Afin que l’unité puisse continuer ses investigations, ils établissent leur base dans une ancienne planque. Autrement dit cette campagne nous permet, à partir de cette planque (ou HUB) nommée La Tour, de dépenser des deniers (acquis durant les missions) afin d’améliorer des armes, d’avoir des bonus ou alors d’installer de l’équipement, discuter avec des alliés, etc… On ne va pas trop entrer dans les détails, mais on apprécie bien cette feature servant aussi à préparer les missions, c’est juste dommage que le système n’ait pas été poussé plus loin au final, avec une planque encore plus grande !
Une fois toute la préparation effectuée, on part donc en longues missions dans une bonne partie du globe : USA, Koweït ou encore la Bulgarie, et ce en omettant volontairement certains pays et lieux fictifs pour vous laisser des surprises. Ainsi, on déambule aussi bien dans des zones à certains moments linéaires qu’à travers du nettement plus ouvert, les objectifs annexes pouvant être complétés selon nos désirs.
D’ailleurs plutôt que de foncer tête baissée en dézinguant tout ce qui bouge avec de multiples pétoires et un gameplay toujours aussi nerveux -via des missions « bourrines » on va dire, on peut aussi se la jouer discrétion, c’est surtout le meilleur moyen pour infiltrer un endroit sans avertir les gens du coin. Autrement dit cette partie solo fait mouche de par les différentes situations mises en place, comme les séquences du Casino de Luttazzi par exemple.
En plus de cela, on retrouve évidemment tout le sel d’un gameplay que l’on apprécie entre justement cette discrétion et les différents flingues, mais aussi le fait que désormais on peut se servir de mouvements multidirectionnels (une nouveauté), autrement dit des sprints dans toutes les directions, cet élément ayant même été intégré pour l’orientation des plongeons. De même, l’IA nous a semblé plus travaillée que d’habitude en ayant des comportements plus crédibles et humanisés. Néanmoins, on retrouve certaines de ces IA qui font toujours n’importe quoi en se plaçant directement dans notre viseur. En bref, on apprécie nettement les petites touches supplémentaires placées çà et là rendant ce gameplay un peu plus abouti que dans les précédentes éditions.
Multijoueur
Parlons à présent de la composante multijoueur en débutant par la section Multijoueur. Jouable via plusieurs modes différents (Match à mort par équipe, Domination, Escarmouche, etc…) au travers de 16 maps (ce chiffre étant dédié au lancement du soft), ces divers modes de jeu accueillent aussi bien du 6VS6 que du 2vs2 sur des cartes Strike que standard en 6vs6. Précisons d’ailleurs que la formule reste fidèle aux précédents épisodes de la série, avec autant de bons côtés que de mauvais, dont un dynamisme à gogo sans avoir le temps de penser à des stratégies à cause de l’intensité et l’impossibilité de rester en vie très longtemps. Et ce même avec le nouveau mode Ordre d’Exécution (6vs6) pensé pour être stratège et réfléchi en éliminant une cible principale et en défendant la sienne.
À noter que l’arsenal à disposition est plutôt varié, que l’on peut débloquer des accessoires, les atouts ou encore différents éléments bonus ; de quoi faire de bonnes configurations selon le style que l’on souhaite utiliser durant les joutes. Des choses que l’on vous laisse volontairement découvrir donc. Précisons juste que le système de Prestige fait son grand retour dans ce volet.
Mode Zombie, un « retour aux sources » qui fait du bien
Concernant le mode Zombie, cette mouture 2024 revient à la formule ayant fait ses preuves en premier lieu. Exit donc l’axe à la sauce Warzone, place au retour des multiples vagues de zombies qui nous assaillent de tous les côtés -et des extractions- à travers deux maps d’origine (pour le lancement). Des maps disposant de tailles très correctes, c’est-à-dire d’un côté « Terminus », autrement dit une île de recherche située dans la mer des Philippines, et Liberty Falls, ville américaine où l’on peut jouer soit totalement en solo, soit jusqu’à quatre.
En tant que « retour aux sources » (du moins c’est ce que l’on a ressenti), on débute avec un petit arsenal pouvant être rejoint par de nouveaux flingues grâce à la « monnaie » (de l’essence d’Éther Noir) récoltée sur les zombies. D’ailleurs ce n’est pas la seule chose que l’on débloque avec cet argent mais on vous laisse voir ça par vous-même.
L’arsenal évolue donc avec de bonnes pétoires de plus en plus puissantes, tandis que l’on peut aussi modifier la composition des flingues (crosses, type de poignée,…), et ce n’est pas de trop face à la difficulté progressive. On ne vous a pas tout vous dévoiler afin de ne pas vous gâcher votre découverte, mais on peut vous dire que les développeurs ont fait le bon choix en revenant à cette formule, et ce d’autant que les personnages apportent un peu plus au Lore et aux cinématiques présentes.
Dans la continuité
On retrouve bien le spectacle de ces séquences à la mise en scène hollywoodienne que l’on apprécie tant, tout comme les effets pyrotechniques à tout va, le travail soigné effectué sur les jeux de lumière/ombre ou encore sur la variété des lieux et la finesse des textures. En bref, l’équipe de développement a fait du bon travail et cette mouture 2024 profite d’une version française intégrale, incluant donc logiquement des doublages français très qualitatifs. On en dira de même pour les bruitages ainsi que l’ambiance générale sonore.
Testé sur PS5 avec un code fourni par l’éditeur