La franchise DiRT a officiellement débuté en 2007 avec Colin McRae « DiRT ». Depuis, la licence s’est divisée en plusieurs branches distinctes. En se séparant de « Colin McRae », DiRT s’est rapproché d’une conduite résolument plus arcade, puis en 2012 est apparu DiRT Showdown, mettant en avant la destruction. Trois ans plus tard (2015), retour à une jouabilité type simulation avec DiRT Rally et sa conduite exigeante. Contrairement à ce dernier et à sa suite 2.0, DiRT 5 s’oriente radicalement sur l’arcade. Si certain(e)s apprécieront, d’autres regretteront ce parti pris.
Comme à notre habitude, commençons par la présentation des modes de jeu qui sont ici au nombre de quatre : la Carrière, l’Arcade, le tout nouveau mode créatif inédit Playgrounds sans oublier le mode Online/Multijoueur.
Carrière
Le mode Carrière, l’un des plus gros morceaux de cet épisode, bénéficie d’une narration portée par deux grandes voix vidéoludiques : Troy Baker (Yuri Lowell (Tales of Vesperia), Joel (The Last of Us) entre autres) et Nolan North (Nathan Drake (Uncharted) et Desmond Miles (Assassin’s Creed)) pour la V.O. Mais soyons direct, si ces noms mis en avant vous font rêver, ne vous attendez pas à autre chose qu’une simple rivalité entre les deux personnages qu’ils incarnent à savoir Bruno Durand et votre mentor A.J (Alex Janicek), saupoudré par un podcast animé par James Pumphrey et Nolan Sykes. Même si l’on ne s’attendait pas à grand-chose de ce côté-là, c’est quand même dommage. Au passage, on a même trouvé que la VF était en deçà de cette V.O.
Qu’en est-il en revanche du contenu ? Eh bien le mode Carrière se compose de la panoplie dites classique, c’est-à-dire que pour progresser au cours de cinq chapitres, il est nécessaire de collecter des tampons (l’équivalent de médailles si vous préférez) durant les différentes épreuves. Ces dernières, en plus de se dérouler dans une dizaine d’environnements (Grèce, Brésil, Chine ou encore Norvège), proposent des défis divers et variés comme du Rally Raid, Sprint, Landrush, Stampede, Ultra Cross, Ice Breaker, ou encore Pathfinder. Pour être plus clair, nous avons donc du off-road, des épreuves sur glace, du contre-la-montre ou encore du Gymkhana correspondant à une arène fermée où le maître mot reste le drift.
Dans ce mode Carrière, il est aussi question de sponsors (Michelin, Sparco, Monster Energy,…), d’objectifs secondaires et de deniers pour s’acheter de nouveaux véhicules, on reste donc à proprement parler dans une approche classique. En terme de progression, le soft est assez permissif, s’il est possible de buter sur certaines épreuves pendant un temps, d’autres peuvent être enchaînés sans soucis. En résumé c’est un mode carrière qui propose de bons moments agréables grâce notamment aux 130 événements répartis à travers soixante-dix parcours, le tout dans les dix pays que l’on arpente, ainsi qu’une IA relativement agressive. Si l’on doit émettre un petit regret, c’est juste de devoir recourir sur des pistes déjà vues auparavant avec simplement une classe différente de véhicules.
Toutes ces épreuves et courses sont réalisables grâce à une bonne dizaine de classes de véhicules allant des buggys, Rally Cross, GT en passant par des Trucks via les marques suivantes : Porsche, Lotus, Fiat, Renault ou encore Subaru. Ces bolides profitent d’un aspect personnalisation avec un éditeur de livrée, malheureusement ce dernier n’est pas très fourni.
Question de ressenti et de la jouabilité des caisses, même si ce DiRT 5 s’est pleinement dirigé sur une orientation arcade, les sensations sont bien là. Alors typiquement, les bolides répondent plutôt bien, même si l’on peut ressentir un petit effet de glissement lors des virages. Passer d’une catégorie de véhicules à une autre demande un temps d’adaptation, tout comme sur le changement entre terrains (Asphalte ou encore glace). DiRT 5 mise aussi sur une météo dynamique où l’on peut avoir un sol classique, puis complètement boueux au tour suivant, ou même du blizzard se levant d’un coup et obstruant la vue.
Arcade
Continuons brièvement par le mode Arcade. Ce dernier correspond à un mode de course libre ou chronométré où l’on peut choisir son lieu de course, le temps, ce dernier étant dynamique, sa classe de véhicules, du commun en somme pour cette partie également.
Playgrounds
Parlons maintenant de la grande nouveauté, le mode Playgrounds que l’on peut définir comme un mode Créatif. Ce mode est à voir sur la longueur puisqu’elle dépend également de la créativité et du partage de la communauté. Concrètement, le Playgrounds est une arène modulable où l’on peut créer son propre circuit en implémentant des tremplins, des loopings ou encore des anneaux de feu. L’éditeur est suffisamment complet et facile à prendre en main pour proposer de jolies créations, qu’elles soient orientées sur une piste à obstacles, ou plus spectaculaire. Et cela ne s’arrête pas là ! Il est possible d’implémenter trois types d’épreuves. Alors préférerez-vous du Smash Attack avec des éléments à détruire ayant été cachés ou encore du Gate Crasher et ses différents checkpoints à atteindre ? En tout cas, parmi les différentes créations proposées actuellement par la communauté, il y en a qui sortent déjà du lot. On espère donc que ce mode continuera de s’étoffer et de grandir au fil du temps, car le potentiel y est.
Online/Multijoueur
Terminons par le mode Online/Multijoueur. Jouable jusqu’à douze joueur(euse)s ce mode intègre notamment des épreuves connues telles que Roi, Vampire ou encore Transporter. Concrètement dans Vampire, l’objectif est de pourchasser les autres pilotes afin de les transformer en vampires, tandis que les autres joueur(euse)s doivent tout simplement « fuir ». Dans Roi, comme pour certains modes FPS, il faut garder et conserver un objet, ici la couronne et ce, sans la redonner à quelqu’un d’autre.
Gros point positif pour cette partie multi, DiRT 5 mise sur une composante locale devenue très rare ces derniers temps : le split-screen. Ici jusqu’à quatre ami(e)s peuvent prendre part à des parties endiablées comme au bon vieux temps, diront certain(e)s, et ce même pour le mode carrière !
Gen actuelle, ou next-gen ?
À présent, abordons la partie technique et graphique. Nous avons eu quelques déconvenues lors de notre expérience : scintillements dans l’éditeur de livrées, bugs de mixage sonore, tearing (déchirure d’images) lors des courses, ou encore un framerate instable en mode 60FPS (mode performance). Depuis des patchs ont été déployés, si cela atténue certains problèmes en partie, cela ne résout malheureusement pas tout. En étant à cheval sur deux générations de consoles, les développeurs ont peut-être fait des compromis ou se sont davantage attelés aux versions Next-Gen (PS5/Xbox Series).
Mis à part ces soucis rencontrés, le titre profite de paysages vraiment agréables avec notamment des pistes enneigées, des forêts tropicales,.. avec de très jolis effets de lumière et de particules, pluie, neige, etc… Le tout avec une météo dynamique allant d’un ciel dégagé à un temps orageux par exemple, et un cycle jour/nuit. Pour finir sur les sonorités, les bruits de moteur sont assez immersifs.
Testé sur Xbox One X