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PC / PS5

Forspoken : La magie a-t-elle eu lieu ?
Un coup de Frey pour le Luminous Engine

NOTE DE MaXoE
7
VOTE DES LECTEURS
1 / 52 / 53 / 54 / 55 / 5
Certains jeux sont parfois très prometteurs et alléchants, autant sur le papier que par les montages vidéos des éditeurs/développeurs. Puis lors de la découverte du titre : l’impression n’est plus la même, la sensation non plus, mais on reste quand même intrigué par un petit quelque chose. Ces impressions, nous les avons eues au cours de notre périple de Forspoken : une aventure « lente » et pas forcément très engageante au départ, mais bien plus agréable par la suite, notamment pour son exploration/parkour rythmée, ses combats poussés et son quota « amélioration ». Explications ci-dessous !

Forspoken a été conçu par Square Enix, plus particulièrement par l’équipe comprenant Hajime Tabata : Luminous Productions (intégrant des membres clés de FFXV). Une filiale de développement fondée en 2018 et utilisant le moteur interne Luminous Engine. Petite anecdote : il y a bien une dizaine d’années de cela, ce moteur faisait de larges prouesses en matière de démos techniques, comme celles d’Agni’s Philosophy et Witch Chapter 0.

En 2020, le studio annonce Project Athia qui deviendra Forspoken, avec un certain potentiel à faire valoir. Aujourd’hui, avec la sortie du soft en ce début 2023, Forspoken, est devenu certes daté dans sa partie technique, si l’on doit le comparer à des productions utilisant l’Unreal Engine 4/5 ou certains moteurs maisons, même s’il en ressort tout de même quelques effets/panoramas/visuels appréciables, mais on y reviendra tout à l’heure.

Un autre monde et un duo de choc

Forspoken a reçu la contribution de plusieurs talents : Athia tout d’abord, provient de l’imaginaire de Gary Whitta (Rogue One – A Star Wars Story), le concept de l’histoire par Amy Hennig (franchise Uncharted), enfin l’histoire a été écrite par Allison Rymer (séries télévisées Shadowhunters) et Todd Stashwick (séries télévisées 12 Monkeys).

L’histoire commence auprès d’Alfre Holland (que l’on incarne), dit Frey de son surnom. Cette New-Yorkaise de 21 ans n’a pas eu une vie facile : abandonnée à la naissance, elle fut trimballée de famille d’accueil en famille d’accueil, la jeune femme a aussi eu des déboires avec la justice et des problèmes avec un gang de rue. Forcément, Frey est méfiante envers tout le monde et cela lui a forgé un certain caractère et langage.

Malheureusement, suite à l’échec d’un vol à la tire pour un gang, son squat est incendié… Dans sa fuite, Frey est téléportée dans le monde fantastique et mal en point d’Athia, ce dernier étant envahi par la « Brume » infectant humains et monstres s’y trouvant. De plus, la jeune femme se trouve aussi liée à Krav, un bracelet magique parlant et certains voient en elle la sauveuse de leur monde. Frey est réticente à cette idée de sauveuse, mais une certaine récompense pourrait, disons, la convaincre…

Nous nous arrêtons volontairement ici afin de ne pas gâcher la découverte de cette histoire manquant pour le coup d’une meilleure mise en scène et d’un certain traitement. C’est d’ailleurs notre plus grand regret, car le Lore apporte un univers suffisamment riche et intéressant à découvrir via plusieurs écrits dans un menu dédié, et très peu de manière traditionnelle.

En outre, la relation entre Frey et Krav est bien construite, l’un étant à l’opposé de l’autre en matière de caractère. Comprenez par là qu’avec ce qu’elle a vécu, Frey n’a pas sa langue dans sa poche, avec des jurons et une attitude déplaisante, cela se ressent donc assez bien, de même pour son évolution au cours de l’aventure, tandis que Krav a un bagout plus, dirons-nous, distingué. Notez d’ailleurs que si leurs interventions vous paraissent trop présentes, on parle de discussions plus optionnelles en quelque sorte, il est possible de les limiter dans les options. Au fil du jeu, on découvre un certain nombre de révélations et autres rebondissements, et des personnages, principalement les Tanntas, profitant également d’une belle écriture.

Un Open World aux multiples zones, avec divers éléments

Si la narration et l’histoire s’apprécient davantage sur la longueur malgré quelques défauts, c’est le cas aussi du gameplay. De prime abord on se sent un peu limité mais la progression amène de plus en plus de variations pour l’exploration / parkour, de ficelles de combats et de systèmes d’amélioration, vraiment appréciables pour le coup.

Scindé en plusieurs chapitres, le monde de Forspoken présente un terrain de jeu assez vaste et ouvert (en plusieurs zones), avec toutes les subtilités habituelles des Open-World à la AC, Biomutant, Sonic Frontiers, entre autres : points d’intérêts, ressources à dénicher, coffres, photographies à réaliser, combats, activités, tout y est, et plus encore. Comme par exemple le fait de pouvoir améliorer les compétences de la demoiselle en réalisant des actions spécifiques et différentes des habitudes.

Un système évitant un peu la routine, d’autant que ce n’est pas une obligation, mais à conseiller en difficulté supérieure afin de bien être en phase contre vos opposants. Car en difficulté initiale, plus on explore et l’on prend le temps de s’améliorer, plus on sera supérieur en matière de puissance, comme c’est malheureusement bien souvent le cas avec d’autres productions. D’ailleurs, petite précision, n’hésitez surtout pas à faire les éléments annexes en priorité, car ils deviennent indisponibles avec le temps, d’où le division en chapitres. Par contre, il ne faut pas s’étonner de l’espace faisant vide, pour rappel l’ensemble étant justifié par l’axe scénaristique, cela était déjà le cas pour Valkyrie Elysium par exemple.

Les combats, un grand point fort

Grâce à la présence de Krav (le bracelet magique), Frey peut compter sur l’aide de diverses magies, offensives ou même défensives, mais aussi sur des capacités de parkour. Pour ne pas spoiler outre mesure, la faculté initiale de Frey permet de courir vite et de passer par-dessus certains obstacles, l’exploration et l’accès à de nouvelles hauteurs, et certains passages n’en deviennent alors que plus agréables. Petite précision importante : cet élément sert aussi pour faire des cabrioles durant les affrontements.

A propos des affrontements justement, cette transition est bien tombée. Comme pour l’assimilation du gameplay et de son exploration, les batailles en temps réel demandent une certaine adaptation avant d’en maîtriser les multiples et riches variations. De base, grâce au soutien de Krav, Frey se découvre avec étonnement puis fierté, en possession de pouvoirs magiques.

Les premiers, associés à l’élément Terre, constituant un côté défensif comme un ralentissement, et de l’autre offensif avec des jets de pierre par exemple. Si avec cette magie les premières heures privilégient logiquement des combats à distance, par la suite on y trouve un axe plus direct au corps-à-corps. À noter que ces sortilèges ont aussi des variations en fonction du maintien sur la touche associée.

Une fois que l’on débloque d’autres sorts, on peut les changer à la volée (un offensif et défensif étant utilisables à la fois), modifier le style de combat (distance, type de magie, corps-à-corps) et ainsi tester plusieurs combinaisons en fonction d’un ordre particulier,… Clairement, ce système de combat, en complément d’un pouvoir spécial et de fonctionnalités d’esquives, est assez ineffable, dans le bon sens du terme. Cela semble limité en apparence et pourtant on a un sentiment de puissance au fur et à mesure avec des moments grisants, on suit un spectacle rythmé, mêlant de multiples acrobaties et effets pyrotechniques.

Axe amélioration intéressant

Vous l’aurez compris, les affrontements sont vraiment l’un des gros points forts de Forspoken. Mais pour avoir suffisamment de talents pour battre vos adversaires, il est nécessaire de passer par les axes d’amélioration, plutôt bien conçus comme nous l’évoquions déjà.

Afin d’apprendre de nouveaux sortilèges, vaincre des ennemis est indispensable car ces derniers recèlent des points d’expérience, octroyant du mana en lieu et place des éléments traditionnels. Grâce à ce mana, vous pouvez ensuite, en dépensant le nombre de points associés, apprendre de nouveaux sorts offensifs, défensifs et des spécificités de parkour que nous vous laisserons découvrir. Petite précision qui a son importance : comme nous l’avons indiqué en amont, ces pouvoirs peuvent être améliorés par la réalisation de plusieurs défis de toutes sortes.

En outre, nous avons aussi accès à du craft traditionnel, de l’équipement (cape et collier) renforçant certains attributs de statistiques, ainsi qu’à des « vernis à ongles » apportant divers buffs pour vos pouvoirs. Encore une fois, le sentiment de puissance se ressent surtout en difficulté élevée, ceci également grâce aux diverses stratégies possibles à adopter et à associer.

Du bon et du moins bon

A présent, abordons la partie technique et donc le moteur Luminous Engine. Tout d’abord, sachez que le titre propose trois modes graphiques : Qualité, Ray-Tracing et Performance, on vous conseille d’ailleurs ce dernier pour une fluidité optimale, même si forcément le rendu est un peu moins flatteur on va dire. A l’heure actuelle donc, comme nous l’avons cité plus haut, ce moteur n’est pas là pour en mettre plein la vue, nous sommes en face d’un titre ayant des textures datées et on constate un Open-World vide pouvant fortement déplaire, même si cela est justifié de manière scénaristique. Mais même s’il n’est pas éblouissant, Forspoken possède de beaux panoramas, des lieux parfois magiques et détaillés avec des effets pyrotechniques bien conçus, des effets de lumières / particules très bien retranscrits, et certaines créatures sortant même du lot, même si concernant ces dernières, on aurait aimé un bestiaire encore plus consistant.

Concernant l’ambiance sonore, nous retrouvons deux pointures en la présence de Garry Schyman, compositeur pour les deux titres La Terre du Milieu (L’Ombre du Mordor et L’Ombre de la Guerre), Bioshock 2 / Infinite ou encore Metamorphosis, ainsi que Bear McCreary ayant signé les thèmes de God of War (2018), Ragnarök ou encore Le Seigneur des Anneaux – Les Anneaux de Pouvoir. Pour Forspoken, si nous sommes généralement en face de thèmes assez discrets durant les phases d’exploration, le rythme s’intensifie pendant l’action, avec même parfois quelques chants pour un résultat global vraiment satisfaisant. Enfin, les voix sont disponibles de base en français, mais il est aussi possible d’opter pour de l’anglais.

Testé sur PS5 (numérique) | Version Editeur

NOTE MaXoE
7
VOTE DES LECTEURS
1 / 52 / 53 / 54 / 55 / 5

Alors oui, comme l’indique notre introduction, nous ne sommes plus en face de ce titre très alléchant annoncé en 2020, car pour l’atteindre il aurait fallu par exemple un meilleur traitement scénaristique, plus de soin sur certains détails ou encore un Open-World plus « engageant » pour séduire davantage de personnes,… Pourtant en prenant le temps de bien découvrir l’aventure, on découvre certaines qualités indéniables, avec tout d’abord l’écriture des personnages importants, en plus de la relation entre Frey et Krav. Ensuite on a des combats riches dévoilant leur plein potentiel après plusieurs heures, de l’exploration avec un parkour magique agréable et une facette amélioration bien intégrée. Si vous faites abstraction des points sensibles et êtes réceptif(ive)s à ce genre de recette, l’épopée de Frey saura être divertissante pendant plus d’une dizaine/vingtaine d’heures, et bien davantage si le 100% vous en dit.
ON A AIMÉ !
- Univers
- Relation entre Frey et Krav
- Le Parkour Magique
- Les ficelles de combats et ce sentiment de puissance qui en découle
- Les améliorations
- Les activités à réaliser
- OST sympa
- Des passages visuels vraiment sympathiques
ON A MOINS AIMÉ...
- Même si cela est justifié, l’Open World aurait mérité plus d’animations
- Un peu plus de variété d’objectifs aurait été un plus
- Assez long à dévoiler son potentiel
- Le Luminous Engine qui commence à vieillir
Forspoken : La magie a-t-elle eu lieu ?
Forspoken
Editeur : Square Enix
Développeur : Luminous Productions
Genre : Aventure, Action, RPG (ARPG)
Support(s) : PC, PS5
Nombre de Joueur(s) : 1
Sortie France : 24/01/2023

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