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Lego Bricktales : La patience des bâtisseur(euse)s
Lego Masters

NOTE DE MaXoE
7
VOTE DES LECTEURS
1 / 52 / 53 / 54 / 55 / 5
Beaucoup de licences issues de Comics et de films ont profité d’adaptations en briques Lego : Star Wars, Harry Potter, Pirates des Caraïbes, Marvel et même des spin-off comme Lego Ninjago, Lego La Grande Aventure, Lego Worlds,… Pour ce dernier opus en date, Lego Bricktales, la construction pure et l’imaginaire sont au centre de l’expérience à l’instar de la réalité. Alors peut-on vraiment faire tout ce que l’on souhaite, ou le virtuel restreint-il notre créativité ?

Si les opus d’Action-Aventure / bac à sable Lego étaient des collaborations entre TT Games et Warner, Lego Bricktales ne provient pas de la même main. Edité par Thunderful Games (White Shadows, The Gunk ou encore le futur Planet of Lana), le soft a été réalisé par le studio ClockStone Software.

L’équipe basée à Innsbruck en Autriche, a d’ores et déjà œuvré dans l’industrie vidéoludique avec des jeux de rôle ou encore de réflexion. Leur plus gros succès provient de Bridge Constructor, soft ayant profité de multiples collaborations (Portal, The Walking Dead,…). Lego Bricktales est donc la toute dernière production du studio, avec selon nous un double challenge : arriver à proposer de bonnes ficelles de construction à la manette, et laisser libre cours à notre imagination.

A la recherche de mystérieux cristaux « d’euphorie »

Concernant l’aventure, le protagoniste principal rend une visite de courtoisie au laboratoire de son grand-père. Sur place, quelques petites péripéties surviennent à cause d’un souci de fusibles. Dans le même temps, Rusty, un robot construit par le vieil homme, revient de l’espace ou du moins d’une dimension différente.

Si le grand-père n’avait pas revu Rusty depuis des années, ces retrouvailles sont malheureusement de courte durée. Le vieil homme se souvenant qu’il doit, au plus vite, remettre à neuf un parc d’attractions. Dans le cas contraire, la maire subtilisera son terrain. Rusty décide alors de proposer son aide en allant chercher de mystérieux cristaux « d’euphorie ». Bien sûr, il ne va pas y aller seul, il va falloir l’accompagner.

Si nous ne sommes pas face à une histoire épique, elle se laisse suivre agréablement tout en étant composée de multiples sous-intrigues. Estampillé Lego, on retrouve également la touche d’humour habituelle à la série, ainsi que de nombreux clins d’œil.

Une partie « Aventure » agréable

Si avec les autres volets de la licence Lego, nous avions pris l’habitude de déambuler dans de grandes zones ouvertes, Lego Bricktales change la donne, à la place on profite de plusieurs petits dioramas les uns connectés aux autres par une ou plusieurs sorties. Chaque diorama dispose d’une ambiance particulièrement bien réalisée, chacune liée à un thème de base, comme une jungle ou encore un désert.

La progression dite « Aventure » dans ces lieux est vraiment toute simple, outre le déplacement de notre personnage, on interagit avec les éléments disponibles ou que l’on débloque au fil du périple, comme un fouet, une frappe au sol, etc… On résout également plusieurs énigmes, en détruisant des éléments du décor, en parlant à des PNJs ou un déplacement façon leviers, etc… Assez faciles soit dit en passant.

Dans ces mêmes dioramas, on peut également découvrir et dénicher plusieurs « secrets » en la présence d’animaux, ou encore de monnaie servant à faire quelques emplettes (cosmétiques et briques spéciales pour un mode Bac à Sable). Alors oui, s’il n’est pas indispensable de revenir sur chaque lieu pour progresser, on apprécie tout de même l’aspect « Metroidvania », c’est-à-dire de revenir sur les différents lieux avec un nouveau pouvoir en poche afin d’obtenir les éléments manquants. Un côté complétionniste / 100% qui pourra faire des heureux(euses), même si certain(e)s apprécieront moins les allers-retours demandés.

Enfin, pour avancer dans l’aventure il faut souvent construire des structures (ponts, escaliers, tyroliennes, singe,…), ou du moins les « reconstruire », car comme nous le disions plus en amont, le fait de « bâtir » est vraiment au cœur du gameplay.

Des phases de constructions plaisantes, mais demandant de la patience à cause d’imprécisions

Exit donc la construction automatique des trois quarts des autres opus Lego, ici on s’en occupe manuellement ! Ainsi, dès lors que l’on interagit avec une fonction de construction dans la partie Aventure, on se retrouve dans un menu dédié aux constructions. A partir de là, on va pouvoir laisser parler une partie de notre imagination, ces phases de constructions étant en vérité régies par plusieurs points.

Déjà, s’il vous est par exemple demandé de réaliser la structure d’un pont, malgré le fait de pouvoir le visualiser dans votre tête, vous ne pouvez pas faire véritablement n’importe quoi, la construction a quelques limites.

Parmi ces limitations, en premier lieu il s’agit d’un « cadre / espace » de construction délimité pour les assemblages de briques, on ne peut donc pas dépasser ce cadre pour développer une structure. En second, il faut que lors des assemblages, les points A et B soient reliés par votre structure. Pour donner un exemple, si l’on construit un escalier, il faut que le point A (« démarrage ») atteigne le point B, celui de l’étage. Ensuite, le nombre de briques et leurs tailles ne sont pas les mêmes, on peut retrouver du 2*2, 2*4, 4*4, 1*4, etc…. Enfin, il faut que la structure soit solide et que la fonction « crash-test » réussisse.

Avec ces éléments en tête, on se met à construire, assembler les pièces, effectuer des rotations, emboîter les Lego, les défaire, modifier la structure, etc… jusqu’à réussir la construction stable voulue avec un nombre limité de pièces, et ce sans pour autant faire ce que l’on souhaitait au départ. Par contre sur ce dernier point, il faut savoir que le soft est assez flexible sur certaines constructions, ce qui reste forcément un plus.

L’idée de se sentir avec un jeu de construction Lego grandeur nature façon « monde réel » est franchement plaisante, d’autant que chaque élément construit est directement visible dans la partie Aventure. Au passage, après voir finalisé la construction, on peut accéder à un mode dit « bac à sable » pour personnaliser davantage les structures à notre goût.

Néanmoins, malgré ce cocktail agréable, il y a quelques soucis dans la pratique pure en matière de construction. Pour commencer, on trouve qu’une visualisation globale d’un objet / élément demandé aurait été bienvenue, notamment pour les jeunes joueur(euse)s, histoire de pouvoir les aiguiller sur les choses à faire. Ensuite, la maniabilité au pad n’est pas véritablement précise, et ce malgré diverses fonctions de raccourcis utiles, il faut vraiment s’y prendre à plusieurs fois pour installer la ou les pièces voulues à l’endroit souhaité. Alors même si la difficulté n’est pas engendrée par les énigmes / puzzles, ces imprécisions risquent de mettre la patience de certain(e)s à rude épreuve.

De très jolis dioramas en briques

Pour sa palette graphique, vous ne serez évidemment pas surpris de découvrir que cet épisode Lego est construit autour de briques. Même sans avoir trop d’éléments en mouvement, l’ensemble reste propre, net, vraiment détaillé avec plusieurs thèmes et mondes à explorer, comme indiqué précédemment : jungle, désert,… De plus, la vision offerte par les multiples dioramas fait rapidement son petit effet. D’un point de vue musical, les différents morceaux sont bien en adéquation avec l’épopée. Finissons en précisant que les textes affichés à l’écran sont intégralement en français.

Testé sur Xbox Series X

NOTE MaXoE
7
VOTE DES LECTEURS
1 / 52 / 53 / 54 / 55 / 5

S’il présente des imperfections dans sa maniabilité de construction, au pad donc, Lego Bricktales n’en demeure pas moins agréable dans son ensemble. La mixité de la partie Aventure, ses multiples histoires, son humour, ses pouvoirs et ses énigmes avec les phases de construction, demeurent une belle idée de concept. S’il avait déjà été exploité par le passé différemment, construire ses propres édifices pourra faire retomber certain(e)s en enfance. On se prête donc facilement au jeu en restant très patient, néanmoins on vous conseille -pour la jeune génération- de jouer en famille pour contrer la possible frustration et l'impatience de jeunes joueur(euse)s sur cette maniabilité capricieuse. En résumé, les amateur(trice)s de briques de tout âge apprécieront forcément cet épisode, malgré une maniabilité à la manette n’étant pas optimale.
ON A AIMÉ !
- Jolis dioramas
- Plusieurs univers
- Collectibles
- Les pouvoirs façon « Metroidvania »
- Mode bac à sable
ON A MOINS AIMÉ...
- Imprécisions à la manette lors des constructions
- Manque d’une « visualisation globale » façon indices pour les plus jeunes/néophytes
Lego Bricktales : La patience des bâtisseur(euse)s
Lego Bricktales
Editeur : Thunderful
Développeur : ClockStone Software
Genre : Aventure, Construction
Support(s) : PC, PS4, PS5, Switch, Xbox One
Nombre de Joueur(s) : 1
Sortie France : 12/10/2022

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