MaXoE > GAMES > Tests > PC > Saga of Sins : Vous n’en ressortirez pas indemne

Saga of Sins : Vous n’en ressortirez pas indemne
Un style vitrail très bien réalisé

NOTE DE MaXoE
7
VOTE DES LECTEURS
1 / 52 / 53 / 54 / 55 / 5
Pour cette nouvelle critique, on s’attarde sur la direction artistique très prononcée et originale de Saga of Sins paru sur Xbox, PS4, PS5, Switch et PC en mars dernier en dématérialisé, puis en physique (mai) sous le label d’édition de Just For Games. Alors que vaut le dernier-né de Bonus Level Entertainment ?

Si l’on vous dit Fox ’n Forests, jeu à succès sur Kickstarter, Finnigan Fox ou même Shark! Shark!, c’est qu’il y a un point commun à ces trois noms : un codéveloppement avec Bonus Level Entertainment, le studio qui a participé pleinement à la réalisation de Saga of Sins.

Fondé en 2016 à Munich (en Allemagne donc) par Rupert Ochsner et Holger Kuchling, deux personnes déjà présentes dans l’industrie du gaming, Bonus Level Entertainment compte aussi des vétérans ayant en tout et pour tout, travaillé sur une centaine de jeux. Leur but est vraiment très simple : créer des jeux indépendants uniques avec passion et rendre les gens heureux, rien de plus louable. Avec Saga of Sins, cette réalisation est cette fois entièrement faite maison, toujours dans une évolution en 2D pour ne pas changer les habitudes des développeurs en somme, mais avec un visuel nettement différent.

Une histoire de péchés et plus encore

L’épopée nous embarque dans un monde de vitraux teinté de péchés, inspiré par ailleurs par Hieronymus Bosch, peintre hollandais ayant particulièrement traité d’œuvres sur l’hérésie, le mysticisme et par extension les péchés. C’est d’ailleurs ce dont il est question ici, le village de Sinwell a été ravagé par la peste mais les habitant(e)s de la bourgade ont aussi succombé à tous les péchés possibles.

Ainsi Cecil, de retour de la guerre sainte, se rend dans son village natal (Sinwell donc) afin d’en apprendre plus auprès d’Ulric, son mentor. Pour aider les villageois, Cecil doit se ‘rendre’ dans leurs esprits pour expier leurs péchés, des péchés capitaux au nombre de sept, et ce en prenant l’apparence de monstres.

Oui des monstres représentés par des vitraux au sein d’une église, c’est assez bizarre, on vous l’accorde. L’univers du soft est donc assez sombre, avec comme dit tout à l’heure, des éléments de mysticisme et bibliques, de la folie et même une certaine souffrance, ce qui apporte un certain cachet appuyé par les visuels et cette D.A tout à fait particulière même si l’on devine rapidement où le soft souhaite nous emmener malgré une narration convaincante.

Un gameplay arcade avec de belles idées

Concernant son gameplay, Saga of Sins s’appuie sur un jeu d’Action-Plateforme 2D avec des niveaux classiques à l’ancienne, d’un côté représenté par les pécheurs, de l’autre des défis/énigmes vraiment bien pensées -à découvrir via les innocents-. Et en ville, on peut même effectuer quelques améliorations (ou compétences) pour notre personnage en échange de deniers obtenus dans les différents Levels du jeu, en contrepartie les atouts sont variés et utiles avec des PVs supplémentaires, idem pour un dash ou encore en upgradant les pouvoirs des transformations, tout ceci dans l’optique de se débarrasser des vilains auprès des pécheurs.

Pour se débarrasser du mal de la Peste et des péchés, il faut donc se rendre dans les esprits corrompus. Une fois entré dans l’un d’entre eux, on se retrouve propulsé dans l’univers du péché en question : gourmandise, paresse, luxure, etc…, avec un Cecil bien différent.

Afin de pouvoir aider les habitant(e)s de son village, l’homme est transformé en de viles créatures -tel un démon- modifiables à la volée, chacune d’elles ayant ses propres spécificités. Par exemple le Loup Garou de base peut lancer des boules de feu bleutées dans la direction qu’il regarde (droite/gauche), il dispose aussi d’un double saut, du pouvoir de détruire des vitraux afin de dénicher certains secrets, mais aussi d’un pouvoir spécial étant lié au remplissage d’une jauge spécifique dédiée. Ce dernier est en réalité un dash effectuable dans les huit directions (points cardinaux et diagonales) permettant d’atteindre des hauteurs plus complexes, mais aussi d’éliminer un grand nombre d’adversaires ; ceux-ci abandonnant alors de précieux deniers pour les améliorations citées tout à l’heure.

Comme nous venons de le dire, le Loup Garou n’est évidemment pas le seul animal que Cecil peut incarner. Sans citer toutes les transformations possibles, la gargouille et le griffon peuvent par exemple servir à enflammer des éléments du décor ou même à s’accrocher sur les murs, de quoi apporter aussi -dans certains niveaux- quelques secrets pour une relecture sans pour autant partir vers un Metroidvania. Si la prise en main reste très accessible et facile d’accès avec une certaine fluidité, on regrette parfois un peu la « rigidité » de l’action, dans le sens où certaines frappes adverses sont tout simplement inesquivables. Mais soyez tout de même rassuré, à l’inverse les checkpoints sont très nombreux et il n’y a aucune perte lors d’une mort.

Si l’on reste dans une approche arcade classique, Saga of Sins se démarque davantage sur son Game Design des niveaux. S’ils reflètent les sept péchés capitaux, le gameplay s’accorde aussi en conséquence avec de belles idées, à l’instar du sol ralentissant les mouvements, des éléments à activer (plus traditionnels) ou encore de commandes inversées. Oui oui vous avez bien lu, évidemment on ne va pas entrer dans les détails pour vous laisser certaines découvertes.

Très belle D.A

Réalisé sous le moteur Unity, Saga of Sins possède une direction artistique tout à fait singulière et frappante. Le traitement avec les vitraux animés est vraiment bien retranscrit et surtout il est original, visible un peu partout sur chaque élément. De plus on profite de beaux jeux de couleurs et lumières, mais dans tout cela, il y a aussi la transcription des péchés capitaux.

Ainsi, comme on a pu le voir dans d’autres jeux, les donjons (ou du moins ici les niveaux) sont représentatifs de chaque péché à l’instar par exemple, sans spoiler, de la gourmandise avec un étalage de nourriture, tandis que d’autres s’appuient aussi sur des éléments de gameplay. Le seul regret dans tout ceci vient des animations un peu trop classiques face au reste des visuels et de cette D.A justement.

Concernant les thèmes musicaux, les différents morceaux accompagnent bien cette ambiance toute particulière. Enfin, les voix sont en anglais et les textes (interface,…) en français.

Testé sur PS5

NOTE MaXoE
7
VOTE DES LECTEURS
1 / 52 / 53 / 54 / 55 / 5

Dernier jeu en date de Bonus Level Entertainment, Saga of Sins profite certes d’un gameplay classique à l’approche arcade, mais d’un autre côté son ambiance générale, son accessibilité, ses transformations, ses variations de gameplay type Game Design et sa direction artistique ne laissent pas indifférents. Une découverte intéressante même si elle se révèle être un peu courte.
ON A AIMÉ !
- La direction artistique 'vitrail'
- L'ambiance
- Les transformations
- Des niveaux au gameplay variés avec de belles idées
- Les « collectibles »
- Les boss
ON A MOINS AIMÉ...
- Assez court
- Un Level Design manquant d'un peu de folie malgré les idées de Game Design
- La dernière transformation nous a moins convaincus
Saga of Sins : Vous n’en ressortirez pas indemne
Saga of Sins
Editeur : Just For Games
Développeur : Bonus Level Entertainment
Genre : Action, Plate-Forme
Support(s) : PC, PS4, PS5, Switch, Xbox One
Nombre de Joueur(s) : 1
Sortie France : 30/03/2023

Sur MaXoE, il n'y a PAS DE PUBLICITÉ Par contre, vous pouvez nous en faire sur les réseaux sociaux







Combien de jeux achetez-vous par mois, tous supports confondus ?





Chargement ... Chargement ...