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Wonder Boy – Asha in Monster World : Une refonte pour les plus jeunes
Rétrogaming, ou nouvelle version, chacun(e) y trouvera son compte

NOTE DE MaXoE
7
VOTE DES LECTEURS
1 / 52 / 53 / 54 / 55 / 5
Après l’excellente suite spirituelle Monster Boy et le Royaume Maudit, « Wonder Boy » nous revient non pas dans un épisode inédit mais sous la forme d’un remake du quatrième jeu : Monster World IV. Alors que vaut cette version 2021 de l’Aventure, Plateformer Wonder Boy - Asha in Monster World ?

Série emblématique créée dans les années 1980 par Ryuichi Nishizawa et son équipe, Monster World ou Wonder Boy comporte certes peu d’opus à proprement parler, chacun étant mémorable à sa manière. Le premier titre de la franchise est sorti en 1986 sur arcade puis Master System, Amstrad et d’autres supports, puis vint Wonder Boy in Monster Land également sur arcade l’année suivante.

Wonder Boy III – The Dragon’s Trap est un titre qui apporta quelque chose de nouveau, une idée originale avec des transformations liées à différents pouvoirs du personnage, le soft a même profité d’une version redessinée par le studio Lizardcube dont nous vous avions d’ailleurs proposé un test sur Xbox One.

Wonder Boy in Monster World (Megadrive), dénommé comme cinquième opus au Japon, est encore très apprécié aujourd’hui grâce à son exploration poussée, son aventure et son aspect type Metroidvania.

Nous n’allons pas citer tous les jeux de la franchise mais comment ne pas mentionner une nouvelle fois l’excellentissime suite spirituelle qu’est Monster Boy et le Royaume Maudit, réalisée sous la houlette du créateur de la licence en personne et de l’équipe Game Atelier, un soft indispensable.

Pour revenir à Monster World IV, ce dernier paru en 1994 resta cantonné sur Megadrive au pays du Soleil-Levant jusqu’à l’apparition d’une compilation Sega Vintage Collection – Monster World notamment disponible sur le Xbox Store depuis plusieurs années déjà. C’est ce même épisode qui nous revient aujourd’hui dans un remake dédié nommé Wonder Boy – Asha in Monster World et profitant d’options de confort pour l’occasion. Attention, nous parlons bien d’un remake et non d’un reboot, les connaisseur(euse)s du soft original retrouveront donc une pléthore d’éléments connus, à commencer par l’aspect scénaristique.

Une demoiselle pour sauver le monde

Dans cette aventure sous le signe de l’héroïsme, nous suivons Asha, une guerrière d’un petit village. Cette dernière se rend à la capitale Rapadagna afin d’être reconnue en tant que véritable guerrière mais durant cette même occasion, elle est missionnée par la reine en personne pour une quête de plus grande envergure.

Asha doit désormais libérer les quatre esprits élémentaires des forces maléfiques. Pour ce faire, elle fait la connaissance d’un mignon Pepelogoo, une créature aux multiples pouvoirs. Le sort du monde est entre leurs mains.

Un scénario qui ne sera donc pas étranger aux ancien(ne)s joueur(euse)s même si l’on note un léger rajout pour ce cru 2021 via une introduction façon Star Wars : une « lettre » de la reine formulant notamment sa rencontre avec cette jeune héroïne.

Un gameplay facile d’accès avec des énigmes ou encore la recherche de collectibles

La demoiselle, munie de son courage, d’une épée et d’un bouclier, n’est pas une fille chétive, elle sait se défendre grâce à différentes frappes d’épée, la plus pratique étant le coup bas dans les airs, même s’il arrive que l’on se blesse à cause de l’élan qu’il procure. Ce maniement de l’épée est très utile face aux multiples dangers qui l’attendent au cours de son aventure.

Découpées en plusieurs régions plus ou moins grandes, ainsi qu’une ville servant de HUB pour l’achat d’équipements et la réalisation de mini quêtes annexes, nos pérégrinations nous amènent à parcourir des environnements en 2,5D comme une forêt ou encore un désert enneigé avec son lot de péripéties.

À commencer par plusieurs types d’ennemis, gélatineux, squelettiques,… Ils sont certes bien animés mais ne donnent pas de résistance particulière, il suffit à peine d’une ou deux frappes pour les vaincre et éventuellement l’utilisation du bouclier pour éviter quelques attaques. Pour les boss et mini-boss, cela ne change pas, ils sont aussi d’une facilité déconcertante. Ne vous fiez pas à la barre de PV qu’ils possèdent, en quelques coups ils trépassent, à condition bien sûr de posséder une épée plus puissante. En cas de pépin, n’hésitez pas à utiliser des élixirs (restaurant tous les PVs) que l’on trouve en grand nombre au cours du jeu, de quoi faciliter un peu plus le titre et réduire une durée de vie n’étant déjà pas bien grande.

Mis à part les ennemis, on retrouve aussi les classiques phases de plate-forme (précipices, plateformes mouvantes, etc…), une chute n’étant pas l’équivalent d’une mort définitive mais d’un cœur en moins. Sachez qu’au début le nombre de cœurs est très limité mais avec un peu de recherche et d’achats, ce nombre augmente jusqu’à atteindre la trentaine.

Si jusque là les plus jeunes peuvent facilement s’atteler à la tâche, ils auront peut-être besoin d’un petit coup de main lors de premières énigmes demandant une certaine mémorisation. Ces dernières mettant votre jugeote à l’épreuve avec des questions permettant notamment de savoir si vous avez suivi le scénario et observé les détails visuels. Les secondes énigmes, elles, sont plus orientées « puzzles » avec l’utilisation de votre Pepelogoo, l’acolyte qu’Asha rencontre très tôt dans l’histoire.

Cette créature bleue volante a plusieurs facultés afin d’aider notre héroïne en herbe. Tout d’abord à sa naissance, on peut s’accrocher à lui pour réaliser un double saut, éviter une mort certaine dans l’eau ou récupérer des cœurs afin de regagner de la santé. Mais au fil du temps, notre Pepelogoo subit des transformations physiques, et sans spoiler ce qu’il se passe, certaines actions ne seront alors plus accessibles.

Outre cette idée de transformation bien pensée, le soft dispose aussi d’une particularité bien trouvée à l’époque : une alliance de profondeur entre plusieurs plans de jeu. Ces plans nous propulsant de l’avant à l’arrière ont pour optique la résolution d’énigmes ou encore la découverte de collectibles en la présence de deux cents gouttes de vie disséminées çà et là dans le jeu, soit une cinquantaine de plus qu’en 1994. Certaines sont d’ailleurs bien cachées et l’on prend plaisir à fouiller chaque recoin pour les trouver.

Si contrairement à l’œuvre originale, dans ce remake de 2021 il est possible de retourner dans l’une des régions visitées auparavant afin de les chercher à nouveau, ce qui est un bon point pour les complétionnistes, il est important de prendre en compte qu’en avançant trop dans l’aventure, plusieurs collectes seront tout bonnement impossibles dû comme nous le disions plus haut, aux transformations physiques de notre acolyte Pepelogoo.

Dommage, car cette feature de retour nécessite des sauvegardes fréquentes, chose que le soft ne fait pas de manière automatique comme la plupart des jeux d’aujourd’hui mais que l’on doit faire manuellement à des points clés très précis. Alors oui, l’intégration inédite afin de sauvegarder manuellement à tout moment est une excellente idée d’esprit dans la mesure où les plus jeunes (ou casuals) seront sans doute les plus concernés s’ils trouvent un passage trop difficile qu’ils ne souhaitent pas refaire. Mais encore faut-il penser à sauvegarder soi-même afin de ne pas perdre sa progression dans l’aventure mais aussi de ne rien rater, quitte à abuser excessivement de cette fonction.

Un travail soigné

Pour son aspect graphique et technique, cette mouture 2021 profite d’une complète refonte visuelle et d’un rendu en Cel-Shading mélangeant aussi bien les modélisations 3D que la profondeur et les différents plans en 2,5D. Même si nous n’atteignons pas l’attrait de Monster Boy et le Royaume Maudit dans son registre « animé/manga », cet opus « MWIV » s’offre tout de même un beau lifting.

Les environnements et l’univers des mille et une nuits utilisés sont bien retranscrits, colorés et profitent désormais de multiples détails supplémentaires pour les rendre encore plus vivants comme des éclaboussures d’eau, des feuilles virevoltantes, etc… Et cela sans compter les nouvelles animations de Pepelogoo et d’Asha. Par ailleurs, le jeu assure une fluidité constante sans broncher.

Signalons également que vous pouvez retrouver l’opus original de 1994 disponible exclusivement si vous achetez le titre dans l’un des différents formats physiques PS4 ou Switch. Le rendu de ce dernier reste alors évidemment sous le signe du rétrogaming avec diverses options que l’on connaît bien maintenant comme le ratio d’image (4:3 / 16:9,…) ou encore accentuer le visuel rétro avec les filtres types TV cathodiques. Cependant, on préfère vous prévenir, à contrario de beaucoup de jeux, il n’est pas possible de sauvegarder à tout moment dans cette mouture originale par rapport au remake.

D’un point de vue sonore, le soft profite de musiques réorchestrées pour ce cru 2021 et restent bien sûr en parfaite adéquation avec les environnements traversés. Par ailleurs, en effectuant une certaine manipulation de commandes précises au menu principal (façon code Konami), les sonorités rétros sont disponibles, de quoi faire l’alliance entre modernité et rétrogaming si l’on a envie de se la jouer nostalgique.

Dernières précisons, ce remake intègre des voix japonaises inédites et des sous-titres français pour la première fois depuis la parution de MWIV en Europe ; rappelons qu’il était disponible uniquement en version anglaise. On signale toutefois quelques petites erreurs de traduction/conjugaison de temps à autre comme un « bon chance ». Rien de foncièrement méchant puisque l’aventure est entièrement compréhensible pour les plus jeunes tout comme les adultes.

Testé sur PS4 Pro

NOTE MaXoE
7
VOTE DES LECTEURS
1 / 52 / 53 / 54 / 55 / 5

Précision importante, ce test a été réalisé de prime abord en faisant totalement abstraction de l’œuvre de 1994, comme s’il s’agissait d’une première découverte. Dans ces conditions, cette aventure plaira à coup sûr aux plus jeunes et aux fans de « rétrogaming » grâce à sa difficulté basse, ses graphismes mignons, son gameplay facile d’accès et le plaisir à parcourir l’aventure, notamment pour l’éventuelle recherche des deux cents gouttes de vie. Tout cela dans un univers façon mille et une nuits. A contrario, les possesseur(euse)s du jeu original de 1994 seront sans doute déçus par le manque de surprises inédites, les quelques défauts présents et sa très courte durée de vie. Mais n’oublions pas une chose, ici nous sommes face à un remake et non un reboot.
ON A AIMÉ !
- Facile d’accès
- La recherche des 200 gouttes de vie
- … ce qui en fait un bon élément pour le public cible
- La refonte visuelle et sonore
- Une aventure agréable
ON A MOINS AIMÉ...
- Quelques petites erreurs dans la traduction
- Très facile et très court…
- Les fans de la première heure seront déçus par le manque de surprises
Wonder Boy – Asha in Monster World : Une refonte pour les plus jeunes
Wonder Boy - Asha in Monster World
Editeur : Inin Games
Développeur : Studio Artdink
Genre : Aventure, Plate-Forme
Support(s) : PC, PS4, Switch
Nombre de Joueur(s) : 1
Sortie France : 28/05/2021

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