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Dragon Quest Builders : Le pari réussi de Square Enix !
La construction au bout des doigts !

NOTE DE MaXoE
9
VOTE DES LECTEURS
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Si les sorties de Dragon Quest se font rares en Occident, mais depuis un an, le tout s'accélère, on a eu le droit à deux Dragon Quest : Heroes en fin d'année dernière avec un gameplay aux influences Musou (d'ailleurs un second épisode est déjà disponible au Japon), et nous avons enfin eu le droit au remake de Dragon Quest VII sur 3DS, après 3 ans de disponibilité au Japon. Le mois dernier, nous avons eu droit à la sortie de Dragon Quest Builders qui propose une alliance étonnante entre un jeu Sandbox (Minecraft, Terraria...) et une partie RPG fantasque. Si les deux premiers Dragon Quest sortis dont vous pouvez lire nos tests sur le site, ont su nous charmer, qu'en sera-t-il de Dragon Quest Builders ?
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La prophétie d’Alefgard

Nous nous trouvons dans le monde d’Alefgard, pas étranger aux fins connaisseurs de Dragon Quest, puisqu’il s’agit du même monde que celui des trois premiers opus, enfin plus précisément, on se retrouve dans une réalité alternative de ce monde.

Le vil démon Lordragon y règne en maître, plongeant le monde dans les ténèbres en le réduisant en ruine. Au fil du temps, le savoir-faire des humains a totalement disparu et avec lui le pouvoir de création de toute chose. Mais chacun d’entre eux espère la venue du « héros/héroïne » de la prophétie. Celui ou celle qui disposera du pouvoir de créer pour sauver le monde de l’infâme Lordragon.

Après un long sommeil, vous vous réveillez dans une sorte de tombeau. Une voix vous interpelle, disant que vous êtes la seule personne habilitée à utiliser le pouvoir de créer. A la manière du populaire Minecraft, vous allez donc devoir, avec vos talents de création, reconstruire le monde d’Alefgard à votre image, pour y faire revenir la lumière.

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Bâtisseur de l’extrême

Avant de commencer, on nous offre la possibilité de choisir entre un personnage féminin ou masculin, et de lui apporter quelques modifications au niveau de la couleur des cheveux, de la peau, et des yeux, le minimum syndical en somme.

On se lance donc dans l’aventure, on se retrouve dans un tombeau. Là, on nous explique les bases sur le craft d’élément pour créer des potions et un bâton de cyprès avec les matériaux que l’on nous donne. C’est ensuite qu’intervient la voix, qui voyant que nous souhaitons sortir de ce tombeau, nous explique comment procéder. C’est alors que nous équipons notre bâton de cyprès pour détruire quelques éléments du décor en frappant avec la touche triangle pour les récupérer. Oui, vous avez bien lu, la touche triangle est dédiée aux frappes, c’est assez déconcertant au début, d’autant plus qu’aucun remappage des touches de la manette n’est possible, mais au bout d’un certain temps, on s’y fait.

Et donc avec nos nouveaux éléments récupérés, à la manière de Minecraft, nous allons créer des « blocs de terre » en les plaçant aux endroits prédéfinis (même si ce n’est pas obligatoire) et ainsi s’en servir de plate-forme pour enfin voir la lumière du jour.

Le gameplay reprend donc en grande partie le côté créatif du titre Minecraft, mais attention il ne faut pas se tromper, nous ne sommes pas face à un titre Sandbox classique, il y a une touche RPG, de l’action, un petit côté Tower Defense, le tout englobé dans une histoire plaisante à suivre.

Le but est de reconstruire les grandes villes de jadis dans une vaste plaine décimée. Muni de notre étendard (le drapeau national en gros), on se dirige vers des ruines à la recherche d’une zone lumineuse pour l’y planter. Nous voilà donc dans la base de la future ville qui sera délimitée par des zones reconnaissables par leur clarté. Les habitants étant attirés par la lumière, vont petit à petit rejoindre notre ville. La première de ces habitantes sera Eve qui va nous donner plusieurs quêtes à remplir sous forme de tutoriel ; ceux-ci vont à l’essentiel et permettent de nous familiariser avec les bases de la construction, démolition, association…

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Première étape dès plus simple, la récolte de ressource et de matériaux. On va donc équiper notre arme à partir d’un menu ergonomique, puis récupérer diverses ressources, comme la terre pouvant reboucher les trous d’une habitation, l’herbefeuille qui après confection, pourra servir de lit une fois transformée en natte de paille, et ainsi de suite, chaque élément récolté possèdant une ou plusieurs fonctionnalités différentes. Par contre, on notera un souci de caméra lors de nos recherches dans des passages exiguës, comme le fait d’être complètement invisible si l’on creuse un tunnel, dans ce cas précis, une vue à la première personne aurait été plus que souhaitable.

Seconde étape, la construction, et cela passe par différentes manières. Pour construire une habitation, il faut obligatoirement que celle-ci possède une hauteur de 2 blocs minimum, une source de lumière et une porte, le B.a.-ba pour tout bâtisseur de chantier. On va donc faire ressortir notre côté créatif en s’amusant à essayer toutes sortes de combinaisons pour finalement créer des auberges, des magasins, des chambres ; des habitations classiques pour un petit village. Chose que l’on peut trouver étrange, c’est que les maisons n’ont pas de toit. D’un côté ce n’est pas très esthétique, mais de l’autre, sans toit, nous avons une visibilité de toutes les habitations, ce qui est extrêmement pratique pour connaître les divers éléments manquants à rajouter à une maison, et du coup, cela nous évite de faire des allers/retours incessants en utilisant la porte. Certains futurs habitants vont venir directement avec des plans d’architectes, plans que vous devrez respecter à la lettre pour construire une maison spécifique. Mais pour que ce plan puisse être respecté, il nous faut confectionner les divers objets qui peuvent y être placés.

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Et c’est là qu’intervient la partie craft. On va donc se rendre à l’établi de maçon, c’est ici que l’on va confectionner toutes sortes d’objets avec les matériaux que l’on aura acquis préalablement. Mais pour fabriquer un nouvel objet, il faudra la recette de celui-ci, les recettes viendront des PNJs ou alors des « idées » qui proviendront de notre personnage après acquisition de matériaux. Les possibilités sont certes moindres que dans Minecraft, mais offrent tout de même un choix relativement vaste. On peut ainsi confectionner des objets comme les potions qui nous serviront à restaurer notre vie, des coffres, des lits, des fenêtres qui serviront pour les habitations, mais également de l’équipement pour notre  personnage. Cela n’est qu’une partie très infime de la palette d’objets à confectionner.

A force de construction et de développement du village, petit à petit, des habitants vont venir s’y installer, et ils n’hésiteront pas à nous demander de l’aide au travers de quêtes variées, cela peut être des demandes très simples en allant parler à un autre PNJ, ou trouver des matériaux, ou un tout petit peu plus difficile comme construire une habitation avec les ressources et matériaux requis. En remerciement les PNJs nous offrent des récompenses qui peuvent être sous forme de recette, mais le côté le plus intéressant, c’est que les PNJs vont pouvoir récupérer leur savoir-faire et ainsi confectionner eux-mêmes des objets et les partager avec nous. Mais ce n’est pas tout, ces mêmes PNJs sont réactifs en fonction du cycle jour/nuit. Si en journée ils vaquent à leurs occupations, le soir certains vont tout naturellement aller se reposer, tandis que d’autres monteront la garde contre des attaques de monstres.

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Dragon Quest Builders n’aurait pu être qu’un simple spin-off Sandbox mais Square Enix n’a pas abandonné son côté RPG pour autant. Si dans un RPG classique, on a l’habitude de faire évoluer son personnage grâce à l’expérience, ce n’est pas notre personnage qui évolue même si on pourra lui augmenter ses attributs, mais le village lui-même. En fonction du type d’habitation et des demandes des habitants, vous allez gagner de l’expérience, expérience qui vous servira à faire progresser l’histoire plus ou moins rapidement selon votre rythme de jeu. Si notre village gagne de l’expérience, il va falloir le préserver et le protéger contre les monstres qui n’hésiteront pas à mettre en ruine nos constructions.

Car oui, le monde d’Alefgard n’est pas un havre de paix, il faudra affronter des monstres emblématiques de la saga qui en veulent à vos constructions. Pour les combats, on abandonne la partie tour par tour classique de la série Dragon Quest au profit d’un sympathique action en temps réel. Malheureusement, ces combats se révèlent être trop simples et n’offrent pas le challenge que l’on aurait espéré, sauf peut-être contre certains boss, qui sont hélas trop peu nombreux.

On terminera en signalant que dès la fin du premier chapitre, vous allez pouvoir vous détendre en profitant du mode Libre, mode qui laisse libre court à votre imagination dans la construction. Ce mode est ainsi complètement coupé du mode Histoire pour vous permettre d’explorer vos talents artistiques en toute sécurité. Mais si vous voulez vraiment vous investir dans cette partie Libre, il vaudra mieux terminer tous les chapitres du mode Histoire et vous aurez ainsi accès au panel complet de construction et recette.

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Charme cubique

Même si le titre utilise un système de graphisme cubique « propre », il n’en est pas déplaisant pour autant. Certes, ce n’est pas le plus beau jeu de la PS4, mais on y retrouve tout de même l’aspect esthétique dans les formes arrondies des personnages et des monstres emblématiques de la saga signée Akira Toriyama-san, mais également une palette de couleurs variées.  En somme, il s’agit là d’un subtil mélange entre les deux genres bien différents que sont le Sandbox et Dragon Quest, Square Enix a réussi le pari fou d’allier les deux pour nous offrir un résultat convaincant.

Au niveau de la bande sonore, on est toujours sur une Ost de Koichi Sugiyama-san qui officie sur la série depuis 30 ans déjà. Les thèmes abordés sont variés d’un chapitre à l’autre, mais il est dommage qu’il n’y ait pas quelques sonorités pour différenciées certaines musiques entre-elles, même si la qualité reste au rendez-vous.

Testé sur une version PS4

NOTE MaXoE
9
VOTE DES LECTEURS
1 / 52 / 53 / 54 / 55 / 5

Dragon Quest Builders est un savoureux mélange entre l'univers Dragon Quest où l'on a redécouvert Alefgard avec nostalgie et un jeu Sandbox très accessible aux multiples possibilités de construction et de craft. Ce spin-off y apporte en plus une touche d'humour dès plus appréciable avec ses habitants réactifs hauts en couleur dans un monde aux influences cubiques. On regrettera seulement la très grande simplicité des combats en temps réel, et une caméra très capricieuse lorsque l'on s'aventure sous terre. Pour un premier essai, Dragon Quest Builders est une belle réussite.
ON A AIMÉ !
- Redécouvrir Alefgard avec nostalgie
- Les habitants réactifs
- La partie créative et ses affiliations
- Le scénario
- Très accessible
ON A MOINS AIMÉ...
- La caméra inadaptée en sous-sol
- Les combats trop simplistes
Dragon Quest Builders : Le pari réussi de Square Enix !
Dragon Quest Builders
Editeur : Square Enix
Développeur : Square Enix
Genre : Action / RPG / Création
Support(s) : PS Vita, PS4
Nombre de Joueur(s) : 1
Sortie France : 14/10/2016

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