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GTA V : deux avis sinon rien pour un des jeux les plus attendus de 2013

NOTE DE MaXoE
9Sélection Best Of MaXoE
VOTE DES LECTEURS
1 / 52 / 53 / 54 / 55 / 5
Sa seigneurie est de retour. Il est l'un des jeux les plus attendus de 2013. Oui GTA défraie à chaque fois la chronique mais c'est avant tout un jeu offrant une liberté pas croyable à chaque joueur. Et ce GTA semble aller encore plus loin dans le domaine ... MaXoE ne recule devant rien, nous sommes descendus dans les rues de Los Santos pour un double avis, rien que ça ! Une quinzaine de jours après sa sortie, nous avons pris le temps d'explorer la bête et de tester son mode multi.

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gta5-jaquetteAprès Liberty City (avatar de la grosse pomme), on nous ressert Los Santos et Vinewood, les Los Angeles et Hollywood made in Rockstar. Ne tournons pas autour du pot. La recette est globalement la même, vous enchaînez des missions obligatoires ou optionnelles entre fusillades, courses en bagnoles ou infiltration. Le tout est noyé dans une cité bac-à-sable qui vous laisse l’opportunité de déambuler sans fin entre deux challenges. Ces déambulations se font la plupart du temps en bagnole. Le tout est saupoudré d’une histoire de gangsters sur le retour ou en devenir. Bref, on connaît la musique. 

 

 

Format XXL

Dès le début du jeu la taille de la ville donne le vertige. Enfin, quand on dit ville, on devrait dire région. Il y a certes un milieu urbain, mais la banlieue s’étend sur des kilomètres et des kilomètres. On y retrouve des montagnes, des forêts, des zones arides tour à tour peuplées ou désertes. Le seul inconvénient à tout cela, ce sont les nombreux trajets que vous allez devoir effectuer d’un point à l’autre de la carte. Mais le plaisir de découvrir ces terres est plus fort que tout et cela d’autant plus que les cycles jour-nuit et la météo répondent présent. 

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Et 1 et 2 et 3 …

La grande nouveauté du titre, c’est la possibilité de suivre 3 destins. 3 destins peu recommandables mais 3 destins quand même. Le premier personnage qui nous intéresse s’appelle Franklin. Il bosse pour concessionnaire un peu spécial qui écoule les voitures volées par ses employés. Il est prêteur aussi et c’est pourquoi Franklin devra autant récupérer les impayés que dérober des caisses de sport. Il est plutôt du genre sympathique. Il doute sur ses actions, il voudrait une autre vie, plus peinarde. 

Michael est un truand à la retraite. Il a pas mal roulé sa bosse, a fait quelques séjours en prison et souhaite désormais être tranquille, enfin presque. Son côté vétéran, ses problèmes avec ses gosses, en font un personnage attachant. Quelques petites colères vont l’obliger à revoir sa position.

L’arrivée de Trévor, une vieille connaissance de Michael se fait dans une violence inouïe (il y a une petite surprise d’ailleurs). Trevor est un énervé, un vrai psychopathe. Alors que Franklin et Michael sont des espèces de Loosers attendrissants, celui-ci ne fait franchement pas rire. 

Le changement de personnage sera assez souvent imposé par le scénario mais vous pouvez aussi choisir votre avatar en fonction des lieux et des missions proposées. Cela peut paraître artificiel mais cette astuce permet de rendre le scénario un rien plus consistant. Les destins se croisent, les personnages interagissent et les fils se dénouent en parallèle. 

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Le braquage au centre des préoccupations

On retrouve les missions habituelles à la GTA. Ici vous devrez affronter des ennemis flingue à la main, là il faudra échapper aux flics, là encore il vous faudra piquer une bagnole et la planquer au fond d’un garage. Bref, c’est du terrain connu. Mais dans cet opus on nous propose quelques challenges au long cours. Ce sont les braquages. Il faudra ainsi préparer minutieusement l’attaque d’une bijouterie ou d’une banque : repérer les lieux, aller chercher le matériel nécessaire et recruter l’équipe. Votre ami Lester vous guidera dans toutes ces démarches et il vous proposera des équipiers qui seront plus gourmands en rétribution s’ils ont une certaine expérience du banditisme. Tout cela est vraiment sympa car cela donne du liant à l’ensemble. 

Dans les nouveautés aussi, les aspects compétences. Non GTA n’est pas devenu un RPG, simplement chacun des personnages peut améliorer ses atouts en combat, tir, conduite, etc. Ainsi si vous développez votre compétence conduite, vos véhicules seront plus maniables. Vos hommes héritent aussi de capacités spéciales. Ainsi, Trevor peut, pendant un temps limité, obtenir un bonus d’attaque et de défense. Très pratique surtout quand on sait que les missions du gugusse sont essentiellement des affrontements armés. 

Les airs prennent aussi une importance jamais vue dans la licence. Vous allez pouvoir décoller à bord d’un avion ou d’un hélicoptère pour des livraisons en tout genre ou simplement pour apprécier le paysage. Franchement on a adoré ces séquences, la région est encore plus belle vue du dessus.

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Un savoir-faire renouvelé

Les développeurs de Rockstar ont mis la main à la pâte pour améliorer le gameplay de la licence. Ainsi, la conduite est beaucoup moins lourdingue qu’avant : les véhicules sont plus nerveux, plus maniables, les phases de conduite sont ainsi plus rigolotes, plus dangereuses, moins rébarbatives. Les combats ont bien évolué. Plus réalistes, ils exploitent le décor : tirez sur l’essence au sol pour faire exploser les véhicules, détruisez les abris, … Les phases d’infiltration sont aussi assez rigolotes. Une fois de plus, le gameplay est un peu brut par rapport aux ténors du genre mais on se paie tout de même quelques beaux pics de stress.

Et puis le jeu sait aussi partir dans des délires qui nous font penser à Saints Row. Prenez, par exemple, cette séquence où votre esprit dérangé imagine des hordes d’extra-terrestres qu’il faut dézinguer à la sulfateuse. 

Graphiquement, c’est une tuerie, là on sent une vraie évolution. Alors oui, on est sur la génération actuelle mais elle est sublimée. Les éclairages sont superbes, les détails de la ville forcent le respect. On apprécie aussi beaucoup les visages et les animations des personnages. On dirait que Rockstar n’a jamais été aussi méticuleux dans la gestion des détails, des animations, des éclairages. On passera donc outre quelques petits soucis de clipping, ce serait vraiment chipoter.  

 

A plusieurs, c’est sympa

Concernant le mode multi (qui a eu quelques soucis à son lancement le 1er octobre, mais les choses sont désormais stabilisées), l’aventure commence par la construction de votre personnage avec une touche originale, celle de définir les grands-parents et les parents avant de s’intéresser à votre auguste personne. On vous prend ensuite par la main pour appréhender cet univers qui s’ouvre à vous. On vous impose ainsi une première course en voiture mais aussi une première fusillade. 

On se posait beaucoup de questions sur la manière de transposer ce grand bac à sable en multi. Le principe est finalement simple et efficace. Vous vous baladez comme d’habitude et on vous propose des activités ici et là. Quand vous tombez sur une activité nécessitant une équipe, les autres joueurs sont synchronisés et vous pouvez commencer l’activité en question. La bonne idée, c’est que le jeu vous propose, à la fin de celle-ci, d’autres activités au sein du même groupe, il suffit donc de choisir par vote une course ou une fusillade par exemple. Si vous en avez assez, vous pouvez retourner dans le monde ouvert pour trouver d’autres méfaits à opérer ou d’autres joueurs. Je vous l’ai dit : simple et efficace. Et puis si vous êtes paumés sur la carte, le menu ou votre téléphone vous permettent de rejoindre une activité très simplement et très rapidement. 

Justement, parlons de ces activités. On nous propose un sacré nombre de choses à faire : ici faites une course simple en bagnole, là il faut se tirer la bourre à vélo, là encore vous devez récupérer de la drogue et/ou occire l’équipe adverse … Les courses sont très arcade, vous l’avez compris, GTA ce n’est pas Gran Turismo mais on s’amuse beaucoup surtout du fait de l’environnement, je veux parler bien sûr des véhicules gérés par l’IA qui ne participent pas à la course. Au fur et à mesure de vos progrès, d’autres activités se révéleront à vous mais nous vous laissons les découvrir par vous-même. 

Il y a bien sûr un système de progression de joueur et comme le but est de gagner un maximum d’argent, vous pouvez parier sur vos propres performances. 

On peut saluer l’effort fait sur le fair-play, marrant pour un jeu à la morale si discutable. Si vous quittez une partie en cours de route, vous serez tôt ou tard sanctionné et les mauvais joueurs sont au final regroupés. 

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Le bilan

Si l’on dresse un bilan objectif, activité par activité, on peut dire que GTA fait chacune des choses de manière plutôt moyenne. Les combats, les courses, l’infiltration sont des ersatz du genre comparés à ce que l’on peut trouver dans les jeux spécialisés. Mais ce qui fait la force de GTA c’est le fait que toutes ces activités sont dans un seul et même jeu et qu’elles soient immergées dans une ville immense, bourrée de vie. 

C’est ainsi cette impression parfaite d’activité qui est le plus notable. La ville vit, les habitants ne sont pas des robots, c’est totalement immersif. C’est aussi cette animation qui rend les missions si passionnantes. Les courses poursuites où vous devez à la fois louvoyer entre les camions, tirer sur un autre véhicule et écouter ce que vous dit votre passager sont des moments de pur bonheur ludique. 

Regardez un peu les passants qui prennent leur mobile pour tout prendre en photo dès que vous défoncez le moindre poteau. C’est pas du réalisme ça ? Et puis l’histoire de ces 3 gugusses va vous plaire, on a envie d’aller plus loin pour en voir le dénouement. 

Evidemment, il faut se poser la question du fond. Celle de la violence, de la mise en avant d’une vie faite de méfaits. Je dois bien avouer que certaines scènes m’ont un peu perturbé. Ben oui je suis un sensible moi ! Mais en même temps, une lecture superficielle du soft serait une grosse erreur. Rockstar dénonce aussi cette société US, les caricatures sont nombreuses et elles sont au vitriol. On est loin du pamphlet mais un certain nombre d’aspects du pays de l’Oncle Sam sont égratignés. Bien sûr, cela dépend du niveau de lecture du joueur, le titre n’est donc pas à mettre en face de tous les yeux. Sans jouer la censure, il serait tout à fait inopportun de mettre GTA V dans de trop jeunes pognes. 

Oui GTA V ne réinvente pas le genre, on aurait aimé un Rockstar plus audacieux mais finalement ils ont encore amélioré la recette, notamment pas l’ajout du mode multi ! Le rouleur compresseur est bel et bien là ! 

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L’avis du Charentais

Au risque de surprendre dans le climat actuel qui consiste à chanter les louanges de GTA, mon avis est beaucoup plus mesuré. Oui, le monde est vaste, le scénario intéressant, les personnages plutôt attachants… Mais d’abord, concernant les personnages, GTA a un côté « pourrissons tout » qui est étonnant. Prenons l’exemple de Franklin : il a à peu près tout pour s’en sortir dans la vie. J’imagine que son personnage, selon Rockstar, sert à montrer à quel point la rue est désespérante et broyeuse d’illusions, mais l’idée me semble un peu facile. Ensuite, montrer des armes, de la dope ou du sexe comme s’il en pleuvait (encore que sur le sexe, Rockstar fait montre d’un étrange puritanisme), ce n’est pas être un rebelle ou être anticonventionnel, c’est faire de la provoc à peu de frais.

GTA est une espèce de catharsis assez malsaine. En prétextant offrir une liberté totale, elle tient un propos séditieux. Entendons-nous bien : je n’ai rien contre les jeux avec une thématique forte ou des enjeux appuyés voire dérangeants, mais GTA ne sert aucun de ces enjeux. Il s’agit juste de flatter les instincts les plus vils du joueur en mettant en avant une imagerie facile et aguicheuse.

Au-delà de tout cela, ne serait-ce qu’en termes de jeu, Rockstar n’a manifestement toujours pas appris à coder la conduite de véhicule, les quêtes annexes amusent une fois mais pas plus… Au bout du compte, on s’ennuie un peu.

GTA V n’est pas un mauvais jeu. Certains point sont agréables. Mais l’ensemble a une odeur de soufre artificielle et des qualités ludiques discutables à moyen terme. Dans un monde meilleur, c’est Papers Please qui se vendrait autant que GTA…

 

NOTE MaXoE
9Sélection Best Of MaXoE
VOTE DES LECTEURS
1 / 52 / 53 / 54 / 55 / 5

Nous avons longtemps hésité sur la note à donner. Les arguments de mon ami le Charentais tiennent largement la route. Il y a aussi ce côté immoral qui reste dérangeant même dans un jeu vidéo. Mais si l'on fait abstraction de tout cela, si on oublie les vulgarités et les violences, si l'on oublie un manque de réel renouvellement, nous sommes face à du très bon GTA. L'aire de jeu est immense, le principe des personnages multiples rompt la potentielle monotonie, les graphismes sont somptueux et le mode multi débarque enfin dans la licence. Bref, un bien beau bac à sable avec des relents d'interdit certes mais c'est si bon d'avoir du sable dans son seau !
ON A AIMÉ !
- C'est vraiment gigantesque
- C'est beau, c'est très beau
- 3 personnages à jouer
- Le mode multi
- Le Social Club pour suivre ses activités en ligne
ON A MOINS AIMÉ...
- Une morale toujours contestable
- Certaines missions se répètent ...
- Cela reste finalement assez classique dans le genre
Grand Theft Auto
Editeur : Take 2 Interactive
Développeur : Rockstar Games
Genre : Action/Infiltration
Support(s) : PC, PS3, Xbox360
Nombre de Joueur(s) : 1-16
Sortie France : 17/09/2013

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