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9 Years of Shadows : Un Metroidvania sort de l’ombre
On attend de voir Mariachi Legends maintenant

NOTE DE MaXoE
7
VOTE DES LECTEURS
1 / 52 / 53 / 54 / 55 / 5
Disponible sur PC et Switch, le Metroidvania 9 Years of Shadows avait profité d’une campagne Kickstarter en mars 2020 surpassant son objectif initial de 380 000 dollars mexicains en en récoltant presque deux millions grâce à 2 919 généreux(euses) donateur(trice)s. Il faut dire que les inspirations/références à Castlevania, Mega Man Zero, Super Metroid et Demon’s Crest, ainsi que la palette artistique et les invités (compositeurs Michiru Yamane ayant œuvré sur la série Castlevania et Norihiko Hibino sur la série Metal Gear Solid) étaient déjà alléchants sur le papier. Aujourd’hui, soit environ deux ans après les parutions sur PC et Nintendo Switch, le soft a enfin débarqué sur les machines Playstation (PS4, PS5) et Xbox (Xbox One, Xbox Series X|S), l’occasion pour nous de vous livrer nos impressions positives.

Le titre a été imaginé par les développeurs mexicains de Halberd Studios. L’équipe, basée à Guadalajara dans l’état de Jalisco, a pour objectif de réaliser des IPs créatives mais aussi de contribuer à proposer le meilleur contenu possible afin d’aider à raconter votre histoire.

Eh oui, en plus de leurs réalisations gaming avec 9 Years of Shadows et le futur Mariachi Legends (Platformer Action Beat’em à l’orientation Metroidvania) prévu pour 2026 à la suite d’une campagne Kickstarter rondement réussie, les développeurs proposent leur service avec la création d’assets (pixel art, illustrations,…), d’animation, de Live Action ou encore de concepts. Parmi leurs clients, on peut citer la firme de Nintendo, Riot Games, Skymap ou encore la célèbre boutique de figurines/goodies First 4 Figures. Mais trêve de bavardage, revenons à 9 Years of Shadows et son contexte scénaristique profitant d’un univers bien construit.

Un univers bien construit

L’histoire nous emmène auprès d’Europa, une jeune femme ayant perdu ses parents il y a neuf ans à la suite d’une malédiction, ou plutôt corruption, qui a en effet plongé le monde dans les ténèbres, au sens propre comme au figuré. Désormais orpheline, Europa tente par tous les moyens de contrecarrer cette calamité en tentant de raviver les couleurs au sein d’une forteresse. Mais alors qu’elle est sur le point de sombrer face à l’ennemi, un être magique doté de couleur (une peluche en somme) du nom d’Apino lui vient en aide. Les deux compères s’associent alors pour mettre fin à cette malédiction une bonne fois pour toute !

Ce sera tout pour ne rien dévoiler outre mesure. Comme vous l’aurez compris, le titre du soft n’a pas été laissé au hasard et si les visuels ainsi que l’axe sonore sont tout aussi importants pour l’immersion, les développeurs ont très bien su faire l’alliance de l’ensemble. En résulte une écriture restant cohérente pour les enjeux avec une mise en avant sur l’art en général ou encore l’introspection de notre héroïne, et des PNJs profitant de personnalité différente. Le tout est à suivre dans notre belle langue de Molière (sous-titres), même si l’on ne vous cache pas que l’on en aurait aimé un peu plus tout de même.

Base classique et spécificités intéressantes

C’est aussi le cas pour le gameplay général qui nous a laissé un peu sur notre faim. Effectivement, on aurait aimé faire face à un bestiaire plus fourni (d’autant qu’ils profitent d’un bon design) et pouvoir rester au cœur de ce voyage plus longtemps. Si nous sommes un peu tatillons sur ces deux points, c’est parce qu’il faut dire que les jeux du genre Action/Aventure Plate-Forme 2D ou du moins les Metroidvania sont monnaie courante et l’on en croise de plus en plus.

D’ailleurs vous le savez, au sein de la rédaction on est très friand de ce style de jeux que l’on a expérimenté des dizaines et des dizaines de fois, certains d’entre eux ont profité d’une critique dans nos colonnes à l’instar d’Aeterna Noctis, Ori and the Will of the Wisps, Mandragora – Whispers of the Witch Tree, Voidwrought, F.I.S.T. Forged in Shadow Torch, Souldiers, Monster Boy et le Royaume Maudit, Afterimage… D’autres n’ont pas encore eu l’égard de nos critiques mais sont également excellents à l’image de Hollow Knight, les opus Guacamelee, Castlevania – SotN (Symphony of the Night), ou encore les volets Ender Lilies et Ender Magnolia.

Plusieurs autres titres Metroidvania ont combiné les genres comme The Knight Witch pour une expérience bien rafraîchissante, et enfin il y a aussi les jeux restant épurés et sobres dans le sens où ils vont à l’essentiel, on pense par exemple à Record of Lodoss War -Deedlit in Wonder Labyrinth-, ou même les opus Castlevania sur GBA et DS serait-on tenté de dire.

Mais au final, peu importe l’orientation opérée, car chaque type de softs Metroidvania possède des facultés diverses et variées, dont parfois un cachet visuel et sonore fort attractif. Sans entrer dans les comparatifs, 9 Years of Shadows possède une sublime patte tant pour les yeux que les oreilles. Pour autant, les développeurs ont aussi apporté leur propre pierre à l’édifice avec des éléments communs au genre et des features spécifiques bien intéressantes.

Tout d’abord, sachez que comme certains Metroidvania, même si c’est moins courant maintenant, il n’y a pas de jauge d’expérience et donc de montée en Level, mais on retrouve la base du genre c’est-à-dire que pour progresser dans les environnements, il est nécessaire d’acquérir une nouvelle faculté et ainsi effectuer une ou plusieurs relectures des lieux. Des lieux profitant d’ailleurs d’un bon Level Design, également visible sur les phases dites de plateformes (bien calibrées au passage), et ce grâce aux capacités acquises en cours de route (double saut habituel ou encore esquive par exemple afin de vous laisser de belles surprises).

L’exploration est également l’occasion de réaliser des quêtes annexes, d’obtenir des matériaux/ressources ainsi que la trouvaille de salles secrètes n’étant parfois pas si secrètes que cela. Si le rythme général n’est donc aucunement mis à défaut, on aurait aimé avoir encore plus de secrets à découvrir et de phases de plateformes liées à la dextérité (on vous rassure, cela reste totalement accessible) en jonglant entre plusieurs armures. Eh oui, c’est là que le soft apporte l’une de ses propres touches, le « revêtement d’armure » à la Saint Seiya octroyant de nouvelles capacités aussi bien utiles pour la progression (comme mentionné plus haut) que pour les affrontements façon altérations d’état/faiblesses, ainsi qu’une portée diversifiée.

Les affrontements généraux en temps réel offrent de bonnes sensations lorsque l’on assène des combos au corps-à-corps ou encore (sans citer tous les éléments) grâce à des frappes à distance style projectiles (lancés par notre compagnon de fortune), ces derniers étant liés à une jauge de lumière. Cette autre spécificité de 9 Years of Shadows est une très bonne idée, effectivement cette jauge dite de lumière sert à la fois aux projectiles mais aussi à la défense telle un bouclier classique.

Ainsi, il faut bien réfléchir aux enchaînements que l’on souhaite faire pour ne pas être à court et par conséquent recevoir des dégâts à la prochaine attaque si la jauge est épuisée. Il y a plusieurs méthodes pour la restaurer (on vous laisse les découvrir), mais clairement on a apprécié ce concept de danger/réflexion mis à profit. C’est juste dommage que la difficulté globale ne soit parfois pas un peu plus élevée, et que certains éléments de « revêtement d’armure » (comprendre des effets élémentaires) soient également sous-exploités durant l’aventure.

Superbe

Passons maintenant à la partie technique et sonore, deux des grands points forts observés et entendus au cours de cette épopée : c’est simple, on remarque directement le soin et les détails opérés par les développeurs. Quelle bonne idée que cette utilisation du pixel art transpirant de passion avec dans un premier temps des nuances en noir et blanc / gris de toute beauté, puis ensuite ces « tableaux » inondés de couleurs et de chaleur. Il n’y a pas à dire, la direction artistique est sublime et en plus l’équipe d’Halberd Studios nous propose des séquences de type animé très réussi, ainsi que des portraits/artworks l’étant tout autant.

Un régal visuel qui s’accompagne d’une bande sonore également du plus bel effet. Pour rappel, nous avons affaire à des invités de prestige tels que la compositrice Michiru Yamane déjà à l’œuvre sur la série Castlevania, mais aussi les opus Bloodstained par exemple, le compositeur et saxophoniste Norihiko Hibino principalement connu pour les thèmes opérés sur la saga Metal Gear Solid, mais aussi Manami Matsumae, compositrice ayant notamment effectué des réalisations sur la licence Mega Man. Ces trois grands noms s’alliant au compositeur Miguel Hasson, fondateur de l’équipe d’Halberd Studios, soit dit en passant. Sans en faire des tonnes, le résultat, comme mentionné plus haut, est d’une qualité indéniable, les différents thèmes (chantés ou non) et enregistrés en 432hz sont superbes. Pour finir, sachez que les différents écrits sont disponibles en français.

Testé sur PS5 avec un code fourni par l’éditeur

NOTE MaXoE
7
VOTE DES LECTEURS
1 / 52 / 53 / 54 / 55 / 5

Avec 9 Years of Shadows, l’équipe de Halberd Studios a réalisé un premier titre Metroidvania de qualité. Une expérience courte pour le genre et plus intense (une dizaine d’heures pour le 100% environ) séduisante à la fois par la base traditionnelle mais surtout par ses mécaniques spécifiques telles que la jauge de lumière par exemple, ainsi que l’ambiance musicale et visuelle très marquante. On a évidemment quelques regrets, mais on ne doute pas qu’après ce premier soft gaming, les développeurs iront plus loin avec leur nouveau titre Mariachi Legends. En tout cas c’est ce que l’on souhaite grandement. Note réelle : 7,5/10.
ON A AIMÉ !
- Visuels / Portraits / D.A
- Compositions musicales
- Level Design général
- Le système lié à la jauge de lumière
- L’univers / narration
- Phases de « plateformes »
- Affrontements offrant de bonnes sensations
ON A MOINS AIMÉ...
- Globalement trop facile
- On aurait aimé un bestiaire plus fourni
- Certaines features sous-exploitées au fil de l’épopée
9 Years of Shadows : Un Metroidvania sort de l’ombre
9 Years of Shadows
Editeur : Jandusoft
Développeur : Halberd Studios
Genre : Action, Aventure, Plate-Forme, Metroidvania
Support(s) : PC, PS4, PS5, Switch, Switch 2, Xbox One
Nombre de Joueur(s) : 1
Sortie France : 31/07/2025

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