Développé à l’origine par JoWood Entertainment, le premier Neighbours From Hell est sorti en 2003 sur PC avant d’être porté sur Gamecube et Xbox (première du nom) deux ans plus tard, puis sur Nintendo DS et mobiles. Sa suite sous-titrée « On Vacation » est parue en 2004 sur PC, puis également sur mobiles. Avec ce deuxième volet, les développeurs proposaient de varier les situations et environnements par rapport au premier opus. Neighbours Back From Hell est donc une compilation remastérisée de ces deux jeux.
Vengeance télévisée
Neighbours From Hell que l’on peut traduire par « Un Voisin d’Enfer » nous met dans la peau de Woody, un personnage ne souhaitant qu’une chose : se venger de son voisin Mr Rottweiler, un homme grognon n’étant pas tendre avec ses voisins et son entourage. Mais plutôt que de régler cela à l’amiable, Woody, participant à un show télévisé en caméras cachées, préfère se mettre en scène en réalisant les pires farces possibles, et ce, sans se faire remarquer par son voisin, comme mettre un coussin péteur sur un fauteuil ou détraquer le micro-ondes. Des blagues comiques certes mais à force Woody devient très sûr de lui, allant jusqu’à la préparation et l’exécution de choses vraiment dangereuses pour la santé. Les amateurs de « blagues potaches » apprécieront et rassurez-vous aucun de nos voisins n’a été maltraité durant ce test.
Observation, préparation, réalisation
Jeu de Puzzle/Casse-tête, Neighbours Back From Hell se compose de 25 « épisodes ». Dans chaque stage, que l’on soit en intérieur d’une maison – pendant une bonne première partie – ou en extérieur, le processus reste le même : la réalisation de plusieurs attrape-nigauds afin de surprendre le voisin.
Pour ce faire, le principe adopté consiste en un mélange de Point’n Click classique et d’infiltration. Concrètement, il est possible de vagabonder dans chaque tableau à la recherche d’objets, certains étant cachés, afin de réaliser les diverses farces imposées par le jeu.
Dans le même temps, il faut faire attention à notre voisin. Cette observation de « patterns » correspond au train-train de la journée, une routine qu’il faut intégrer dans la préparation et donc du timing nécessaire afin que Woody opère les « instruments » de sa bêtise. Et surtout ne pas être surpris par Rottweiler lors de nos visites impromptues en se cachant sous un lit ou dans une armoire par exemple.
Si tout se passe bien dans les premiers niveaux, c’est parce que notre voisin ingrat installe une petite routine monotone. Mais après les choses se corsent petit à petit grâce à l’intervention de plusieurs autres personnages. À ce moment-là si notre timing est mauvais et que l’on se fait surprendre par le propriétaire, on passe un sale quart d’heure, le bougre aimant frapper Woody, tout simplement. Fort heureusement, trois tentatives sont possibles pour résoudre les niveaux avant de devoir recommencer.
Des blagues de « petits morpions »
Parmi les différentes blagues, on doit boucher des toilettes (assez souvent d’ailleurs), remplacer de la chantilly par de la mousse à raser, scier les pieds d’un fauteuil, etc… Le but étant de réussir un maximum de pièges/farces afin de devenir la star du show en remportant un oscar, sans oublier un aspect scoring. Cependant, ce dernier ne prend pas en compte le score de nos ami(e)s si l’on souhaitait installer une compétition entre toutes les mesquineries à prévoir.
Néanmoins si au début du soft la découverte du concept reste sympathique en esquissant quelques petits sourires, on finit par vite éprouver un sentiment répétitif grandissant. Il faut dire que le soft se contente du minimum et ne se renouvelle pas assez. On aurait aimé découvrir plus de farces et ne pas apercevoir les mêmes étalées sur plusieurs stages. Alors oui, les décors/environnements diffèrent dès que le voisin part en vacances, et quelques pièges/farces sont un poil plus originaux mais on reste sur notre faim, les mécaniques de jeu étant finalement les mêmes.
Une touche façon Wallace & Gromit
Concernant son enrobage, Neighbours Back From Hell utilise un univers visuel très proche du « film d’animation » Wallace & Gromit. Cette patte artistique est sympathique même si l’ensemble reste simple pour un remaster et ce, malgré les quelques nouvelles animations, le déplacement de certains éléments, une retouche sur l’interface et une rehausse de résolution passant en 1080p avec l’intervention du studio Farbworks.
Pour son ambiance, nous avons des rires préenregistrés, des excès de colère du voisin et un impact Show TV. Mais après dix-sept années, on espérait quelques nouveautés de ce côté-là, notamment des bruitages inédits pour l’occasion, dommage ! Enfin les sous-titres sont en français.
Testé sur Xbox One X