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Les jeux de société : Battlestar Galactica

NOTE DE MaXoE
10Sélection Best Of MaXoE
VOTE DES LECTEURS
1 / 52 / 53 / 54 / 55 / 5
Monument des séries télévisées, Battlestar Galactica, dans ses deux versions, a marqué durablement les amateurs de SF et au-delà avec un scénario prenant, des personnages bien construits, des enjeux bien exploités et une tension permanente. Avec une adaptation, le risque est toujours d'en voir une exploitation répugnante par un éditeur peu scrupuleux. Or, avec FFG, le risque est toujours assez limité : si l'éditeur se spécialise avant tout dans l'améritrash, comme on dit avec mépris et surtout improprement, il fournit en général a minima des jeux plutôt aboutis et bien pensés. Et avec BSG, on est vraiment dans le haut du panier.

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Battlestar Galactica, ou BSG pour les intimes, est une série qui met en scène la fuite éperdue d’un vaisseau spatial musée devenu dernier espoir de l’humanité après que la Terre a été ravagée par les implacables Cylons, des robots particulièrement évolués. Au fur et à mesure de sa recherche d’une nouvelle terre d’accueil, le Galactica et les vaisseaux qu’il recueille devront aussi échapper aux cylons et aux dissensions internes. Car, pour compliquer le tout, les Cylons ont pu introduire à bord quelques uns des leurs qui ont pris apparence humaine… Mélange de paranoïa, de politique, de guerre et de quête désespérée de la survie de l’humanité, BSG a écrit une grande page de la SF que FFG ne pouvait pas trahir en l’adaptant en jeu.

Vous voilà donc en jeu, poursuivi par les Cylons, à la recherche de la terre promise. Les joueurs incarnent des habitants du Galactica, chacun ayant des capacités spéciales et des sphères de compétence propres : qui sera ainsi un leader politique, un chef de guerre, un agent de maintenance ou un pilote ? L’essentiel du jeu se déroule ainsi : à chaque tour, un joueur va refaire sa main avec des cartes issues de son pool de compétences, puis va se déplacer vers une pièce du Galactica ou du Colonial One, le vaisseau présidentiel, puis il va appliquer une action. Cela peut être celle de la pièce dans laquelle il se trouve, celle d’une carte action ou une action de son personnage. Enfin, il va résoudre une carte crise, qui va obliger les joueurs à prendre des décisions pour leur survie, et parfois à un vote. Les votes exigent que des cartes soient jouées confidentiellement et dans une ou plusieurs couleurs données, les couleurs des cartes correspondant en général à leur pool de compétence. Ainsi, certains seront évidemment plus à même de faire pencher la balance lors de tel ou tel scrutin, sachant que l’on ne refait sa main qu’à son tour et qu’il faut donc bien choisir son ou ses vote(s).

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Les crises peuvent aussi déclencher une attaque cylon, qui chercheront à détruire les chasseurs humains, les vaisseaux civils, voire à introduire des centurions, des unités lourdes, à bord du BSG. Si les centurions arrivent à entrer dans le BSG, si le BSG est détruit ou si l’une des ressources (moral, rations, carburant ou population) vient à tomber à zéro, les humains ont perdu.

Difficile, trouvez-vous ? Et encore, vous êtes loin du compte ! Car parmi les joueurs, certains sont des cylons… Dès le début du jeu, les joueurs reçoivent des cartes loyauté, et savent s’ils sont humains ou cylons. Les cylons ont évidemment pour but de faire perdre les humains, mais tant qu’ils ne se sont pas révélés ou qu’on ne les a pas démasqués, ils peuvent agir comme n’importe quel humain, et par exemple instiller le doute ou fausser un vote.

Car pour réussir un vote, il faut que le cumul des scores des cartes jouées atteigne un certain seul. Or, si les cartes des couleurs requises comptent positivement, les cartes des autres couleurs ont l’effet inverse… D’où la nécessité de votes anonymes, pour ne pas démasquer tout de suite les cylons. Par ailleurs, précisons que le jeu inclut un paquet destinée qui inclut des cartes de toutes les couleurs et dont deux sont ajoutés à chaque vote, pour corser les choses et brouiller les pistes.

Si un cylon se démasque ou est confondu, il retourne dans sa zone et pourra dès lors se consacrer à faire perdre les humains, à travers notamment les terribles crises majeures.

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Autre précision : à la moitié du jeu, lors de la phase agent dormant, les joueurs reçoivent une autre carte loyauté, et peuvent donc se découvrir cylon : ils l’étaient, mais n’en avaient pas conscience ! Un ressort génial, qui oblige en plus les humains à jouer avec parcimonié tout le début du jeu à moins que tous les cylons ne soient identifiés et démasqués très tôt. En effet, le paquet loyauté est fait en début de partie, il est donc possible que tous les cylons soient en jeu dès le début… ou aucun !

Pour les humains, en tous cas, il s’agira d’enchainer les sauts PRL (Plus Rapide que la Lumière) et d’accumuler les points de distance. S’ils en cumulent 8 et sautent encore une fois, ils ont gagné. A noter que sauter prématurément est possible, mais coûte de la population : les vaisseaux civils abandonnés.

Ce n’est qu’un bref résumé de BGS, auquel on pourrait ajouter les deux extensions, qui ajoutent les leaders cylons aux motivations troubles, la Nouvelle Caprica, des combats plus dynamiques et bien d’autres choses. Mais force est de reconnaître que BSG est un jeu exceptionnel, passionnant de bout en bout, avec des parties toujours différentes et excitantes, que l’on peut raconter comme un épisode de série ! La tension est permanente, l’angoisse aussi, les calculs incessants, chacun suspecte tout le monde, et si le jeu ne plaira pas aux Bisounours, il offre des parties d’une belle intensité et avec une ambiance immédiate et géniale.

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NOTE MaXoE
10Sélection Best Of MaXoE
VOTE DES LECTEURS
1 / 52 / 53 / 54 / 55 / 5

BSG est un gros jeu, comptez environ trois heures pour une partie, qui se joue de 1 à 7, et qui coûte une cinquantaine d'euros par boîte. Et n'oubliez pas : on n'arrête pas de jouer parce qu'on vieillit, on vieillit parce qu'on arrête de jouer.
ON A AIMÉ !
- L'ambiance
- Les trahisons
- La phase agent dormant
- La modularité des extensions, où l'on prend ce que l'on veut
- Le matériel, réussi
- Pas un instant de répit
ON A MOINS AIMÉ...
- Un peu dur pour les humains dans certaines configurations
- Le paquet destinée, qui fausse un peu les calculs (même s'il représente la part d'aléa des choses)
Battlestar Galactica
Support(s) : Autres

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