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Saints Row IV : je ne sais pas ce qu’ils prennent, mais j’en veux !

NOTE DE MaXoE
9Sélection Best Of MaXoE
VOTE DES LECTEURS
1 / 52 / 53 / 54 / 55 / 5
GTA règne sans partage sur sa catégorie depuis longtemps. Malgré des qualités ludiques discutables comme je le développe dans mon petit avis sur GTA V, des outsiders pourtant plus créatifs voire tout simplement meilleurs comme Sleeping Dogs (qui m'a rendu un peu plus extatique que l'ami Tof) n'ont même pas effleuré l'hégémonie du léviathan de Rockstar. GTA, pour synthétiser, sait quand même sous couvert d'une satire lourdingue et facile flatter les instincts les plus vils du joueur de la façon la plus hypocrite qui soit. Or, à ce petit jeu, une saga a fini par se faire un nom le jour où elle s'est affranchie du glorieux aîné : Saints Row. Saints Row a longtemps ressemblé comme un frère à GTA jusqu'au moment où les développeurs ont réalisé le ridicule du concept et ont décidé de pousser au maximum le délire de grand n'importe quoi de GTA, explosant au passage les limites du jeu de Rockstar qui par exemple en matière de sexe reste au bort du puritanisme... Finalement, Saints Row, c'est un peu la honte de la famille, le cousin qu'on assoit en bout de table pour les repas dominicaux, qu'on n'ose pas admettre apprécier mais avec lequel on se marre bien. Rencontre.

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Saints Row IV est un jeu fou. Totalement. Pour situer, les opus précédents vous mettaient dans la peau d’un chef de gang, les Saints, qui voulaient prendre le contrôle de la ville. Pour ce faire, aucune arme n’était assez folle, et il n’était pas exclu d’attaquer une banque avec des lance-roquettes et un gang déguisé en lapin. N’importe quoi, comme une espèce de délire sans fin sous acide. Et pourtant, rien ne nous avait préparé à ça.

Au début de Saints Row IV, votre héros sauve le monde dans une séquence digne d’un film de Chuck Norris. Le peuple américain, reconnaissant, le propulse à la maison blanche, qui devient séance tenante une boîte à partouze doublée d’une salle de shoot de premier plan. Ainsi, au détour d’un couloir, un conseiller nous proposera d’éradiquer au choix une maladie horrible ou la faim dans le monde, juste avant qu’un autre ne nous propose une petite partie fine. Classe.

Saints Row IV ne s’encombre en aucune manière de classe, de finesse ou autre. Tout est d’une exquise vulgarité et souvent d’un mauvais goût achevé, mais la grande différence par rapport à GTA c’est que c’est totalement assumé, là où Rockstar essaie d’enduire son jeu du vernis malhonnête d’un fond qui n’existe pas.

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Toujours est-il que c’est le moment que choisissent une race extraterrestre hostile pour s’emparer de la Terre et capturer tous les humains valables pour les placer dans une espèce de Matrice. L’arrivée du Président dans la Matrice est d’ailleurs une scène proprement hallucinante et en même temps très drôle. Le Président finit par découvrir le pot aux roses (ou plutôt on le lui explique, votre héros étant un abruti de première) et s’extrait de la Matrice vers un vaisseau qui servira de hub mais aussi de club de rencontres pour lui (ne jamais rien faire sérieusement est un art à part entière chez Volition). Problème : pour vaincre les aliens (qui ne rigolent pas comme le prouve l’une des cinématiques du jeu), il faut les affronter de l’intérieur, donc en perturbant la Matrice. Et ça, c’est votre spécialité.

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Char d’assaut, canon laser, moto volante, beatbox gun qui fait danser les ennemis, la liste des âneries du jeu est interminable. Votre héros, qu’il soit un gorille musculeux ou une frêle jeune femme qui se ballade en dessous chics grâce à un éditeur de personnages assez performant, est une machine à détruire, ceci d’autant plus que dans la Matrice, votre héros va finir par avoir des super pouvoirs : sauter plus haut, planer, frapper comme un sourd, lancer de l’énergie ou autre. Du coup, voilà la dernière barrière qui vole en éclat : avec les super pouvoirs, il n’y a plus aucune limite au chaos que l’on peut créer dans le jeu. Même si l’ensemble est forcément un peu répétitif, si la technique n’atteint pas celle du cador du genre et si le scénario fleure bon les années 80 (mais vous me direz alors ce que fleure celui de GTA V), on ne peut qu’avoir le sourire face à un jeu aussi déliberement généreux dans la bêtise et dans le plaisir, comme si Prototype avait subitement décidé de jouer avec ses matières. On peut aussi rappeler que le moteur graphique n’a donc pas changé (ouch) et que la ville est la même que celle du III avec toujours des rues quasi désertes (re-ouch), mais qu’importe le flacon pourvu qu’on ait l’ivresse.

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Testé sur PC. Attention, on nous signale des ralentissements sur consoles.

NOTE MaXoE
9Sélection Best Of MaXoE
VOTE DES LECTEURS
1 / 52 / 53 / 54 / 55 / 5

Et c'est justement ça qui est agréable dans Saints Row IV : jubilatoire à l'extrême, jamais donneur de leçons, c'est véritablement un jeu de sale gosse. Bon, il faut être prêt à sourire devant un gaillard qui en fouette un autre à coups de godemichet géant, mais ce n'est pas demain que vous trouverez un jeu aussi régressif ni qui aille aussi loin dans le n'importe quoi. Il y a forcément une part de subjectivité par rapport à ce genre de titre, mais soyons clairs : pour ma part, j'adore !
ON A AIMÉ !
- Que c'est con !
- Mais que c'est bon !
- Les super pouvoirs
- Aucune limite
- On peut tout casser à deux
ON A MOINS AIMÉ...
- On aurait voulu jouer le Président en tant que Président un peu plus longtemps
- Technique dépassée
- Un poil répétitif
Saints Row IV
Editeur : KOCH Médias
Développeur : Volition
Genre : TPS / Action / Crétin
Support(s) : PC, PS3, Xbox360
Nombre de Joueur(s) : 1-2
Sortie France : 23/08/2013

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