MaXoE > GAMES > Tests > PC > Mato Anomalies : La belle surprise JRPG du studio Arrowiz !

Mato Anomalies : La belle surprise JRPG du studio Arrowiz !
Mais le trouverez-vous trop proche de Soul Hackers 2 ?

NOTE DE MaXoE
7
VOTE DES LECTEURS
1 / 52 / 53 / 54 / 55 / 5
Annoncé l’année dernière pendant notre fête nationale (14 juillet), Mato Anomalies a reçu rapidement le soutien du label d’édition de Prime Matter. Ressemblant à des JRPG d’Atlus et mêlant une patte Visual Novel, le titre nous a intrigués presque immédiatement tant il laissait entrevoir un certain potentiel. Mais justement, à trop vouloir se rapprocher de ce qui fonctionne bien, notamment d’un Soul Hackers 2, cela va-t-il lui porter préjudice ? Ou au contraire se faire apprécier plus facilement ? Des questions bien difficiles auxquelles répondre, tant la balance penchera en faveur de vos attentes premières, dans tous les cas, nous avons affaire ici à une expérience tout à fait intéressante.

Mato Anomalies est le premier jeu du studio Arrowiz dans le genre JRPG et pourtant le studio n’en est pas à son coup d’essai. Fondé en 2016 par des personnes provenant de CCP, Take-Two et Marvel Studios, les membres ont pour objectif de se focaliser sur une riche expérience narrative avec du design, un gameplay unique mais aussi empreint d’innovation.

Parmi les différents jeux qu’ils ont réalisés, nous leur devons par exemple Beats Fever, un jeu de rythme en VR, puis à partir de là, les développeurs ont décidé de se focaliser sur des jeux Story Driven. Ce fut par exemple le cas avec Hermitage Strange Case Files, devenant d’ailleurs le best-seller Visual Novel chinois en 2019 sur Steam. Mato Anomalies est donc leur dernière production en date, mêlant JRPG/Visual Novel,… et pour se répéter, comme vous allez le voir, celle-ci se rapproche beaucoup des jeux Atlus plus précisément de Soul Hackers 2.

Une histoire bien écrite

L’aventure commence dans la contrée de Telosma, plus précisément une ville néo-futuriste d’une inspiration du vieux Shanghai : Mato. Dans ce lieu, Doe est un détective privé vraiment à la hauteur de son travail, cachant ses activités derrière une façade de photographe. D’ailleurs, il est convié « de force » par Belladone, l’une de ses connaissances -qu’il connaît bien-, cette dernière ayant des preuves « trafiquées » à son encontre.

Elle peut donc facilement le faire chanter ou du moins s’adjoindre bien plus facilement ses services. Belladone somme alors Doe d’enquêter sur ce que l’on nomme la Neuromatière, une substance très étrange se vendant sur le marché noir.

Alors que Doe mène son enquête, il se retrouve transporté par une brèche, celle-ci le mène dans un lieu inconnu : une Antre, sorte de dimension parallèle. Malheureusement pour lui cet étrange endroit comporte des adversaires (des monstres) pour le moins curieux et sur lesquels le flingue de Doe n’a absolument aucun effet… Il est sauvé in extremis par Gram, un exorciste ayant pour mission de se débarrasser de la Marée Funeste, et donc par extension des monstres peuplant les Antres, ceux-ci se nourrissant des plus intenses émotions des humains.

Sortant de ce lieu, les deux compères font rapidement une alliance : Doe avec ses talents de détective privée s’occupera de découvrir la vérité derrière tous ces mystères dans cette affaire de monstres interdimensionnels, tandis que Gram se chargera des Antres et des monstres les peuplant…

L’aventure de Mato Anomalies fonctionne vraiment bien, car plus qu’une simple enquête impliquant une facette sombre et triste, l’ambiance sied parfaitement à l’histoire. On se retrouve donc en face de plusieurs thématiques dans cette ville néo-futuriste et même dystopique : lutte de classes, trafics illégaux, la difficile survie des habitant(e)s très pauvres, de la corruption, la portée de l’argent ou encore sur un gouvernement n’étant pas tout rose. N’oublions pas non plus les Antres tranchant totalement avec les quartiers de la ville, ici très clairement, ils ne sont pas du tout accueillants. En somme, le studio Arrowiz a réussi à délivrer un univers, des personnages et un Lore assez riche pour nous intéresser jusqu’au bout de l’aventure de Mato Anomalies sur son constat scénaristique, même si l’on note parfois quelques maladresses dans la mise en scène.

Exploration, quêtes, et hack mental !

Concernant le gameplay général, Mato Anomalies se constitue de deux phases distinctes bien exécutées et classiques dans la forme : les passages dans les Antres avec Gram comportant « l’exploration », des combats, ainsi que des quêtes optionnelles, et de l’autre Doe vaquant dans la ville de Mato à la recherche d’informations… mais pas seulement !

Parlant de Doe, commençons justement par ses activités très tracées. En ville, la visite (ou exploration) s’effectue rapidement, on évolue de portion en portion de quartiers à la recherche d’indices mais aussi de personnes importantes à qui parler, le but étant de faire progresser l’histoire (via différentes séquences en Visual Novel, façon BD,…). On peut aussi réaliser quelques emplettes (pour les passages avec Gram) auprès de marchands, voire des séquences optionnelles, effectuer quelques quêtes annexes comme par exemple le « rameutage de clients » augmentant alors le type d’achat possible chez les marchands. Et par extension, accéder à des objets pour ainsi dire normalement illégaux… Mais Doe a aussi la faculté, via un outil dédié, de « pirater » le cerveau de personnes récalcitrantes.

Cette phase de « piratage » fonctionne comme un interrogatoire mais s’effectue à base d’un « affrontement » à l’aide d’un deck de cartes. Grosso modo, lors du tour de Doe, jusqu’à quatre cartes sont piochées, ces dernières étant de deux types : bleues, des cartes de compétences avec différents effets comme une augmentation de la protection par exemple, et rouges, des cartes de persuasion autrement dit d’attaques. Évidemment lorsque l’opposant émet son intention d’attaquer, il vaut mieux se préparer à une bonne défense et inversement, tout en sachant que l’on ne jouer que quelques cartes par tour. D’ailleurs parfois, on peut accentuer certains effets selon l’ordre des cartes joué.

Mais attention, si cela paraît assez basique de base, des ennemis peuvent également apparaître et intervenir dans ce hack mental. Autant dire qu’il faut s’en débarrasser rapidement pour être plus tranquille, même si cela n’est pas une obligation. Il faut donc bien réfléchir et choisir les cartes adaptées au moment à chaque fois, d’autant que les ennemis vaincus peuvent réapparaître après plusieurs tours. En bref, nous sommes face à un système plutôt sympathique pour varier la donne des habitudes « d’enquête ».

Visite des antres

Lorsque Doe prévient Gram de son avancée sur l’enquête, ce dernier en tant qu’exorciste, s’aventure donc dans les Antres. Au départ, il est logiquement seul dans sa quête mais au fur et à mesure, d’autres compagnons le rejoignent.

Chaque Antre se constitue alors de trois axes : les Antres aléatoires servant à la recherche d’équipement avec des features que l’on vous laisse découvrir, mais aussi les Antres annexes pour la réalisation de missions annexes, et enfin les Antres principales faisant progresser l’aventure. Ainsi l’exploration des lieux de chaque Antre est vraiment simple, et rappelle un certain Soul Hackers 2, c’est-à-dire, comme pour ce dernier que le déroulement s’effectue dans des environnements « sobres » et des couloirs à l’aspect labyrinthique renfermant par exemple quelques coffres, des énigmes et bien sûr des affrontements.

Avec des combats stratégiques

Les affrontements sont prédéfinis et non aléatoires, les ennemis étant visibles sur le terrain à des endroits bien précis. Une fois en contact avec l’une des entités de la Marée Funeste, une transition s’opère pour laisser place à des combats au tour par tour. Bien huilés et stratégiques, ils font forcément écho aux jeux Atlus ce qui n’est pas déplaisant du tout, bien au contraire !

Lors du tour de chacun de nos protagonistes, rappelons que Gram sera rejoint par plusieurs équipiers par la suite, on peut réaliser des attaques basiques mais aussi des frappes plus puissantes. Cependant pour ces dernières, elles sont régies par un système type cooldown, autrement dit afin de pouvoir s’en servir à nouveau il faut attendre plusieurs tours de plus.

La stratégie entre alors déjà en compte, d’autant que les adversaires sont soumis à plusieurs types de faiblesses élémentaires à exploiter. Mais bien entendu, les membres de l’équipe possèdent aussi une technique ultime liée à une jauge spécifique. Par contre, on retrouve une feature déjà vue dans certains jeux comme par exemple The Last Remnant : les PVs sont groupés pour l’équipe au complet, et non pour un seul personnage, ce qui comme pour le jeu susmentionné apporte plus de technicité. Il ne faut donc pas faire n’importe quoi à n’importe quel moment sous peine de trépasser.

Et des améliorations à ne pas négliger

En réussissant à vaincre nos opposants, comme le veut la tradition des JRPGs, on acquiert de l’expérience permettant d’upgrader le Level de nos personnages, et par conséquent leurs statistiques, ainsi que des points de talents à répartir via un arbre de compétences pour chacun d’entre eux.

En outre, Mato Anomalies se munit d’une feature d’équipement pas tout à fait traditionnelle. Effectivement, outre les armes évoluant au fil de l’avancée du scénario et les arbres de compétences, l’équipement de « protection » affecte l’équipe entière. Sans spoiler ce qu’il se passe, on peut y insérer des objets dans une grille ce qui a pour effet d’apporter des bonus non négligeables. Il faut donc absolument passer par ce menu à partir des hautes difficultés pour être plus à l’aise durant les batailles et ce, d’autant que les développeurs ont été assez avare en explications à ce sujet, dommage !

Une très bonne ambiance générale

Visuellement, Mato Anomalies s’appuie sur deux styles graphiques distincts, les deux utilisant une palette en cel-shading. D’un côté, nous avons de jolies séquences Visual Novel représentées de manière traditionnelle, les arrière-plans étant détaillés, mais aussi sous forme de planches de bandes dessinées, avec évidemment des faits scénaristiques s’y déroulant via le détective Doe. Et de l’autre, l’axe traditionnel en 3D utilisant deux interprétations : l’une pour une visite dans cette ville néo-futuriste, très bien réalisée par ailleurs avec des teintes colorées, des variantes de quartiers et des buildings. Et de l’autre les Antres (dimensions parallèles ou brèches), uniquement visitable par Gram (et ses alliés). Ces Antres profitant d’un visuel plus sobre et différent qu’en ville afin de représenter certaines thématiques.

Seul véritable ombre au tableau, dû peut-être à un manque de budget, un ensemble technique/visuel en retard de plusieurs générations de consoles et ce, malgré une belle D.A. Cela se traduit par des décors à « l’ancienne », des environnements manquants de vie, des PNJs secondaires un peu trop identiques.

Musicalement parlant, Mato Anomalies s’appuie sur plusieurs très bons thèmes musicaux composés par Keith & Noah d’ARROWIZ, Rabbit J, Polybule de Vanguard Sound, entre autres. Résultat : une ambiance polar, ou plus rythmée, qui sied parfaitement à l’aventure. De plus, précisons, comme nous l’avons dit lors de notre Unboxing, que la chanson Lover of Time est interprétée par Qi Zhang, la chanteuse de Mist. Pour finir, les doublages sont disponibles en japonais, anglais et en chinois, et les sous-titres en français.

Testé sur PS5

NOTE MaXoE
7
VOTE DES LECTEURS
1 / 52 / 53 / 54 / 55 / 5

Comme nous le disions en introduction, Mato Anomalies nous a beaucoup fait penser à une inspiration de Soul Hackers 2, et si vous avez apprécié cette expérience du jeu d’Atlus, le soft d’Arrowiz pourrait vous plaire. On y retrouve des combats stratégiques avec des ficelles certes connues, des features d’améliorations/buffs bien pensés pour l’équipe, un univers et une histoire vraiment intéressants et bien narrés. Mais aussi une ambiance/atmosphère fonctionnant bien, notamment via la D.A, et ce sans oublier la fonctionnalité de « hack mental » à base de deck de cartes changeant de nos habitudes. En revanche, si les atouts sont nombreux, malheureusement quelques éléments ne sont pas exploités à leur maximum, le sentiment de « vide » est parfois un peu trop présent, et si vous vous attendiez à une technique digne de la nouvelle génération, vous serez certainement déçu(e)s, comme on le dit souvent, ce n’est pas le visuel qui fait un jeu, même s'il participe à une plus grande immersion mais son ensemble.
ON A AIMÉ !
- Ambiance générale / OST
- Un axe narratif bien intéressant
- Les personnages
- Les styles visuels (BD, Visual Novel,…)
- Des combats stratégiques
- Le hack mental à base de decks
- Features d’améliorations
- En français !
ON A MOINS AIMÉ...
- Certain(e)s le trouveront trop proche des jeux Atlus, Soul Hackers 2 en tête
- Quelques détails non expliqués, pouvant perdre les néophytes
Mato Anomalies : La belle surprise JRPG du studio Arrowiz !
Mato Anomalies
Editeur : Prime Matter
Développeur : Arrowiz
Genre : JRPG
Support(s) : PC, PS4, PS5, Switch, Xbox One
Nombre de Joueur(s) : 1
Sortie France : 10/03/2023

Sur MaXoE, il n'y a PAS DE PUBLICITÉ Par contre, vous pouvez nous en faire sur les réseaux sociaux







Combien de jeux achetez-vous par mois, tous supports confondus ?





Chargement ... Chargement ...