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Onrush : la course autrement !
Il va falloir attendre le suivi pour voir si le jeu libère tout son potentiel

NOTE DE MaXoE
7
VOTE DES LECTEURS
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Jusqu'à présent les jeux développés par Evolution Studios mettent en scène des "bagnoles" dans des jeux de course. Onrush ne déroge pas à la règle, mais le petit dernier des développeurs est-il vraiment un jeu de course ou en a-t-il seulement l'apparence ?

Si on se réfère aux statistiques des ventes au Royaume-Uni, la première semaine de sa commercialisation Onrush s’est vendu à un millier d’exemplaires, entrant à la 34ème place du classement des ventes, puis le calme s’est installé, le titre ayant totalement disparu de ce même classement. Avec ses faibles ventes, des licenciements sont intervenus auprès des développeurs d’Evolution Studios (on leur doit notamment les franchises MotorStorm et Driveclub), une situation que les anciens développeurs avaient déjà connue chez Sony avec une cinquantaine de personnes licenciées lors du lancement chaotique et des problèmes de serveurs sur Driveclub.

Pourtant, après les divers problèmes rencontrés, le suivi du jeu de Driveclub a permis de corriger diverses erreurs. D’ailleurs un an après sa sortie (en 2015), le soft s’est écoulé près de deux millions d’exemplaires. Alors pourquoi Onrush suit-il le même cas de figure des faibles ventes des débuts de Driveclub ? A-t-il les mêmes problèmes qu’au lancement de celui-ci ? Est-il un jeu intéressant en dépit d’un manque de contenu ? Y a-t-il de trop nombreux bugs, ou pas assez de joueurs sur les serveurs ? Nous allons tenter de répondre à ces questions dans ce test.

Mais avant toute chose, c’est quoi Onrush ?

Onrush est un jeu de course qui n’en est pas véritablement un, en effet il en a seulement l’apparence. On pourrait plutôt qualifier le titre au concept original de jeu de « course arcade combat de véhicule en équipe ». Oui le titre n’est pas un simple jeu de course, pour gagner il ne suffit pas de « franchir une ligne en étant premier », d’ailleurs cette ligne n’existe pas même pas. Non le soft dispose d’un concept plus original type arcade mêlant la conduite (de trois types de véhicules), et divers modes de jeu plus orienté « action multijoueur en équipe ».

Pour réaliser ce mélange des genres, les développeurs d’Evolution Studios ont eu plusieurs sources d’inspiration. En premier lieu évidemment une de leurs licences propres à savoir MotorStorm pour son fun, ses multiples véhicules (Buggy, motos,…) et son speed. Ensuite ils ont pioché du côté de la concurrence en s’inspirant de jeux comme Burnout (pour les Takedown notamment), SSX ou, encore plus surprenant, de FPS avec sans nul doute Overwatch pour ses classes et son 6 Vs 6, et de Rocket League pour son côté compétitif et scoring.

Pad en main, on peut choisir de conduire des types de véhicules, malheureusement ils sont assez restreints puisqu’ils sont au nombre de trois, on a ainsi des motos, des buggys et des 4×4. De manière classique pour les jeux de course comme Burnout par exemple, à force de faire des cascades ou autres Takedown, on remplit un turbo personnel, et lorsque l’on utilise ce dernier, on remplit une jauge de rush, qui elle-même est une sorte de turbo plus puissant, tout en étant unique en fonction du véhicule que l’on utilise. Et justement pour ces véhicules, ce qui peut surprendre les habitués de jeu de course au sens propre, c’est qu’ils sont répartis par classes, comprenez par là qu’il y a en tout huit classes de véhicules avec des supports, des Tanks,… chacun ayant trois aptitudes différentes : une compétence, une capacité et un rush.

Par exemple si on choisit la classe « Enforcer » les trois aptitudes que l’on a (et qui s’active selon certaines conditions) sont : lors d’un rush « Blackout » on peut aveugler un adversaire qui nous suit, la capacité « Bully » nous fait gagner du rush avec après avoir éliminé des IA adversaires, et enfin la compétence « Shutdown » peut désactiver temporairement le turbo des adversaires en leur fonçant dedans. Mais attention lors du choix de véhicule, les classes et donc les aptitudes sont uniquement spécifiques à un type de véhicule, on ne peut pas tenter de faire des associations.

Sensations et nombreux défis

Avant de se lancer dans une partie rapide (les parties classées en ligne seront normalement disponibles dans le courant de la semaine prochaine), il faut arriver à maîtriser les différents véhicules (ou du moins les différentes classes), et rien de tel pour cela que de jouer dans la catégorie Superstar, c’est un mode solo assez classique qui peut aussi se jouer en ligne, et dont les épreuves suivantes se déverrouillent en fonction des points de défis acquis en remportant la victoire ou en franchissant un certain nombre de checkpoints par exemple.

En pleine partie, les sensations sont vraiment arcade, c’est fun, plaisant, on ressent la patte nerveuse et speed des MotorStorm et Burnout. On est en terrain connu, c’est assez grisant avec une IA agressive (si l’on joue en solo) et ça l’est évidemment encore plus contre de véritables joueurs qui peuvent s’avérer  très pugnaces si on tombe sur une bonne partie. Les effets de vitesse rush, en plus des effets de particules donnent un petit punch supplémentaire à tout cela.

Mis à part les défis, il existe également des challenges répertoriés dans un mode Défi spécifique, ceux-ci sont répartis dans 10 catégories différentes allant des véhicules, en passant par les classes, le personnage, ou encore le social, etc… Pour remporter ces différents défis, il faut un minimum d’investissement sur le titre avec un total de 370 « challenges » à réaliser, on doit par exemple participer à 20 épreuves avec classement, ou gagner 180 médailles de bronze briseur de chaînes, etc… En récompense on obtient quelques petits « logos cosmétiques » pour changer le motif de la « carte de visite » de son Gamertag.

Outre le fait d’avoir des cosmétiques uniquement pour le Gamertag, on a une partie dédiée à la customisation, mais ne vous attendez pas à mettre les mains dans le cambouis en changeant des pots d’échappement ou autres, puisqu’il s’agit là encore de cosmétiques récupérés sous forme de « lootboxes ». Le point positif de ces « boîtes », c’est que tout s’achète avec de l’argent virtuel, il n’est jamais question d’argent réel.

Quatre modes de jeu fun

Que ce soit dans le mode Superstar ou dans les parties rapides/personnalisées, à l’heure actuelle, Onrush dispose de quatre modes de jeu seulement, et ce manque de contenu est sans conteste l’un des points faibles du soft. Pourtant, les modes bien que connus ailleurs peuvent être assez fun à jouer tout dépend si l’on trouve des joueurs en ligne, et s’il s’agit d’une bonne équipe (et non des personnes qui font du n’importe quoi). Si c’est possible, il vaut mieux préférer des sessions entre ami(e)s comme cela, on est sûr d’avoir une partie intéressante.

Maintenant, on va entrer dans les détails de chaque mode de jeu. En premier lieu, le mode Lockdown est un dérivé du « roi de la colline » ou de capture de zone. L’objectif est simple, il suffit de rester dans la zone indiquée avec son véhicule, mais il faut savoir que dès que l’on atteint la zone à « capturer », la jauge de boost se vide complètement. Autant dire que l’on voit plus de véhicule dit Tank ou ceux qui font davantage de dégâts dans ce mode plutôt que des « petites » motos.

On continue par le mode Overdrive, qui clairement rappelle le défouloir des Takedown de Burnout. Dans ce mode bien fun, pour remporter la victoire, il faut utiliser le plus de turbo possible, ce qui remplit la jauge de score de son équipe. Evidemment pour remplir le turbo tous les coups sont permis, on peut aussi bien réaliser des cascades que foncer dans ses adversaires.

De son côté le mode Countdown met deux équipes face à un chrono (environ 30 secondes pour chaque équipe), pour gagner du temps il faut simplement passer des checkpoints (ou points de contrôle), et à chaque fois que l’on passe l’un d’entre eux, on gagne une seconde (ce qui fait gagner six secondes supplémentaires si chaque véhicule passe par le même checkpoint). Dans ce mode on voit souvent des tactiques de file indienne, mais qui sont très vite détruites par les adversaires qui empêchent de passer un point de contrôle à toute la file. Vous l’avez compris, l’équipe n’ayant plus de temps à son compteur perd la partie.

Et enfin le mode Switch consiste à éliminer vos adversaires en utilisant jusqu’à trois véhicules puisque chaque joueur(euse) possède « 3 vies ». On débute par une moto rapide, mais aussi très facile à mettre dans le décor, puis on dirige un buggy, et en dernier on conduit un 4×4 résistant. Quelques stratégies se mettent en place si l’on est avec une bonne équipe, comme par exemple le fait de pouvoir s’en prendre soit directement aux motos, soit aux véhicules les plus pénalisants pour son équipe. Un mode plus stratégique et plaisant qu’il n’y paraît de prime abord.

Voilà pour les quatre modes, ne vous attendez pas à du classique contre-la-montre, ou des courses, voire des courses-poursuites contre un véhicule précis, il n’y en a tout simplement pas, et c’est bien dommage.

Un rendu explosif

Après Driveclub, les développeurs se sont penché sur un tout nouveau moteur pour Onrush qui utilise les capacités des consoles de dernière génération « les plus puissantes » et on peut dire qu’à l’écran, le résultat est explosif. Notre test étant réalisé sur Xbox One X nous avons à notre disposition deux modes : privilégier le framerate ou la résolution. En privilégiant la résolution, on joue donc en 4K (textures incluses) mais par contre le frame est bloqué à 30 FPS, alors qu’évidemment si on privilégie le framerate, on a un 60 FPS stable malgré quelques popping de véhicules (les IA « supplémentaires »), du 1080p mais avec les textures en 4K. Pour un meilleur confort de jeu dans l’esprit compétitif, il est préférable de privilégier la configuration framerate.

Testé sur Xbox One X

NOTE MaXoE
7
VOTE DES LECTEURS
1 / 52 / 53 / 54 / 55 / 5

A l'heure actuelle, Onrush dispose d'un bon potentiel : de la course arcade originale et de surcroît accessible à tous les joueurs(euses) même lambda, des défis en veux-tu en voilà (pour peu que l'on s'investisse), un visuel explosif, une bande sonore bien rythmée, ainsi que des modes de jeu assez fun dans l'ensemble. D'ailleurs pad en main, on arrive très vite à ressentir les sensations fun, speed, d'un Burnout, ou encore d'un MotorStorm. Malheureusement, malgré toute la bonne volonté du concept original, il manque encore des petites choses à Onrush pour s'y investir pleinement comme des modes de jeu supplémentaires inédits, ou plus classique à la sauce Onrush. En l'état on fait vite le tour des quatre modes de jeu présentés, mais comme un très bon FPS multijoueur ayant les mêmes particularités, on y revient facilement. Malgré les problèmes rencontrés par le studio, l'éditeur Codemasters va tout de même faire un suivi pour le titre, on attend donc de voir si le soft va se bonifier avec le temps comme le bon vin.
ON A AIMÉ !
- Un concept intéressant
- Beaucoup de défis/challenges
- Des modes de jeu dérivé d'autres genre de jeu
- Accessible à tous
- Une bande son bien rythmée
- Agréable graphiquement parlant
- Fun et plaisant
ON A MOINS AIMÉ...
- Peu de modes de jeu
- Seulement trois types de véhicules
- Manque de contenu
- Pas de coop local
Onrush : la course autrement !
Onrush
Editeur : Codemasters
Développeur : Evolution Studios (Codemasters)
Genre : Course arcade combat de véhicule en équipe
Support(s) : PS4, Xbox One
Nombre de Joueur(s) : 1 / 1 à 12
Sortie France : 05/06/2018

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