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Unicorn Overlord : Du grand Vanillaware !
Un très bon cru

NOTE DE MaXoE
8
VOTE DES LECTEURS
1 / 52 / 53 / 54 / 55 / 5
À chaque annonce de l’un des titres des développeurs Vanillaware c’est l’effervescence, le passif du studio étant excellent ! Ce qui fut également le cas pour ce dernier cru : Unicorn Overlord ; d’ailleurs lors de sa sortie en mars dernier, il y avait quelques difficultés à se le procurer, ce qui n’est plus le cas aujourd’hui. Cumulant 500 000 ventes en l’espace d’à peine trois semaines (début avril donc), et au vu de ses qualités, c’est sans surprise que vous retrouverez le titre au sein des sélections de notre MaXoE Festival 2024 !

C’est donc au studio de développement japonais Vanillaware à qui l’on doit ce Unicorn Overlord. Il s’agit d’une équipe fondée en 2002 sous le nom Parugaru avant un changement pour Vanillaware, dont nous vous parlons beaucoup ces derniers années.

Dans leur catalogue, nous leur devons notamment de très bons jeux d’Action / Action-RPG à l’instar de Muramasa – The Demon Blade ou encore Odin Sphere, le retour du RTS (Real Time Strategy) / STR : GrimGrimoire, mais aussi l’excellent jeu narratif sauce Visual Novel et RTS : 13 Sentinels – Aegis Rim. Ce dernier étant rempli de mystères, de complexité et d’éléments passionnants à remettre en ordre pour tenter de saisir toute l’essence de l’histoire.

Malheureusement, Unicorn Overlord ne possède pas le même poids narratif que celui-ci (13 Sentinels – Aegis Rim donc), comprenez par là que même si le récit reste bien raconté, il n’en a pas la même portée, le scénario étant ici plus classique de par son statut « fantasy / chevaleresque ».

Classique mais bien écrit

Cette histoire nous embarque auprès d’Alain, un jeune homme et prince déchu qui fut « délogé » de son royaume. En effet, durant son enfance une rébellion menée par le général cornien Valmore -possédant une certaine soif de pouvoir-, éclata.

Le royaume Cornia ayant été pris pour cible à cause notamment de ses terres fertiles, n’a eu d’autre choix que de se battre. Mais la reine elle-même (Ilénia : la mère d’Alain) se sacrifia afin que son fils puisse prendre la fuite et survivre.

Aujourd’hui, des années plus tard, Alain à l’aide de son héritage (un anneau spécial) de son mentor Joseph et de quelques ami(e)s, cherche à renverser le pouvoir de Valmore -s’étant grandement étendu depuis-, pour libérer cette menace du monde mais aussi reconquérir son royaume.

Comme vous avez pu le lire, le schéma narratif reste donc classique, bien raconté pour les thèmes empruntés, -d’ailleurs le Lore/background est conséquent- mais aussi agréable à suivre, et ce même si l’on devine certains événements par habitude du genre. Pour autant, on retrouve la patte Vanillaware dans le roster de personnages possédant de la personnalité. On a d’ailleurs apprécié les séquences entre les protagonistes apportant non seulement un supplément narratif, mais aussi des boosts lors des affrontements, ce qui n’est pas sans rappeler des opus Fire Emblem par exemple.

Un très agréable « monde ouvert »

Mais avant de parler de cette facette, il faut savoir qu’Unicorn Overlord ne se contente pas d’enchaîner affrontement sur affrontement comme ce fut le cas avec les jeux servant de prémices au genre Tactical-RPG, non ici l’équipe d’Atlus a mis en place une World Map ouverte façon Open World en quelque sorte. Cette dernière de style rétro pixel art desservant des continents, eux-mêmes abritant des ports/villages, des mécréants à combattre, des forts (des « QGs » en somme), des ressources, de possibles recrues ou bien encore des villageois.

Qui dit villageois, dit forcément synonyme de services et par extension d’accomplissements de plusieurs types de quêtes annexes. Il est même question de reconstruire en échange de divers éléments (ressources précises, etc…) les ports et les villages affectés par cette guerre, et ce afin de gagner en renommée. Mais plutôt qu’un banal changement de décor, prendre le temps de rebâtir ces lieux apporte un attrait bénéfique à notre armée, à l’instar d’une escouade d’unité plus étendue par exemple. De quoi joindre l’utile à l’agréable, et ce d’autant que les systèmes d’améliorations / préparations sont très complets.

Une personnalisation riche et complète

Sans en dévoiler toutes les subtilités, outre les bonus octroyés en fonction des affinités entre les personnages, nous avons logiquement un système d’équipement à ne pas prendre à la légère, que ce soit pour les protections et l’armement. Bien entendu TRPG oblige, la notion de classe est aussi présente avec là encore diverses possibilités à gérer entre les unités au sol, les soigneurs ou encore les combattants aériens, chacun possédant des atouts et des faiblesses. Ces classes -ou du moins unités spécifiques- sont ensuite à répartir dans plusieurs groupes d’unités : comptez cinq membres par escouade.

Des escouades méritant une bonne dose de réflexion lors du placement dans chaque groupe dédié puisqu’il faut à la fois penser aux effets de la ligne avant, mais aussi de la ligne arrière. Évidemment un soigneur n’est pas à mettre au front mais plutôt à l’arrière. D’ailleurs comme certains softs dont The Last Remnant par exemple, le chef de l’escouade désigné possède un rôle important à jouer grâce à des facultés spéciales.

En complément à tout ceci, la préparation des joutes inclut également des compétences, jusque là rien de plus classique, sauf qu’en vérité celles-ci sont liées à une feature proche des Gambits de FFXII. Grosso modo, afin de maximiser les chances de réussites d’une bataille, il faut gérer les paramètres de déclenchement de ces facultés, et ce de la manière le plus précise possible. Par exemple, nous avons la possibilité d’un déclenchement du soin sous un certain seuil de PV particulier (75%,…), ou encore une frappe à effectuer sur un certain type d’ennemi (volant,…), entre autres. Mais attention à ce dernier cas, car si un opposant de type particulier (ici volant par exemple) n’est pas présent, la frappe ne s’enclenche pas.

Vous l’aurez compris, on passe pas mal de temps dans les menus pour parfaire sa stratégie et la modifier, surtout en difficulté élevée. Car même si l’on peut optimiser « automatiquement » le type de techniques, les conditions de déclenchement ne profitent pas de cette automatisation. Il faut donc à chaque fois les personnaliser soi-même, ce qui risque de décourager quelques novices au départ.

Des jouteS stratégiques

Et toutes ces données sont très importantes puisqu’elles influent directement sur l’issue de chaque bataille. Parlant de batailles justement -sans tout dévoiler-, une fois en pleine escarmouche on peut invoquer et diriger les diverses escouades -non pas de case en case comme pour la plupart des TRPGs, mais directement en temps réel selon un degré de mobilité-; chaque action étant synonyme de « pause tactique », cela risque de vous rappeler des softs à l’instar d’Ogre Battle ou bien encore The Diofield Chronicle partageant des similitudes.

D’ailleurs lors d’un combat avec un adversaire, on peut directement connaître le déroulé d’une joute en fonction du placement de nos unités (les échanger si elles sont proches) à la sauce Fire Emblem donc. Par contre, comme pour ce dernier, les actions s’effectuent sans intervention de notre part, nous sommes ainsi spectateur(trice)s des frappes de part et d’autre (alliés comme ennemis), la patte Vanillaware étant toujours aussi belle. Ces actions se déclenchant dans l’ordre des priorités préétablies en amont (conditions de déclenchement et ordres) selon les PAs et PPs, respectivement ce sont des techniques actives et passives.

On peut aussi utiliser des points de bravoure afin d’appeler plus d’alliés sur le champ de bataille, mais là où les choses se compliquent, c’est que les points de bravoure servent aussi au lancement de capacités spéciales, aussi bien offensives que défensives, de chaque escouade. Il faut donc bien faire attention à parer à toutes les éventualités possibles, surtout en haute difficulté pour rappel.

En outre, la capture de bases adverses (tours,…) permet d’avoir de beaux avantages, comme éviter le retour de troupes opposantes arrivant à partir de cette position, le but étant d’annihiler le camp de nos ennemis mais pas de perdre sa base. En bref, même si le soft possède énormément de choses à prendre en compte, il est très complet et la stratégie, comme on l’aime, reste vraiment centrale.

Superbe

Comme nous en avons l’habitude avec les titres estampillés Vanillaware, la palette esthétique reste un gros point fort, ce qui est également le cas pour cette dernière production en date (Unicorn Overlord donc).

Entre les superbes dessins des personnages et leurs animations, les effets visuels, le soin apporté aux lieux / décors, le rendu des plats, ou bien encore pendant l’exploration, rappelant au passage d’anciennes productions vidéoludiques (ici nous sommes en face d’un style rétro), le charme opère rapidement. Du grand Vanillaware en somme !

On peut dire la même chose en ce qui concerne les thèmes sonores. Si évidemment le registre n’est pas le même et n’a pas autant d’impact que le dernier jeu Vanillaware paru, la bande-son reste tout de même excellente. Pour finir, les textes sont dans notre belle langue, tandis que les voix sont disponibles en anglais ou en japonais.

Testé sur Xbox Series X avec une version éditeur

NOTE MaXoE
8
VOTE DES LECTEURS
1 / 52 / 53 / 54 / 55 / 5

En passant à un genre différent, l’équipe de Vanillaware réussit encore une fois à proposer un titre avec un Lore/background conséquent très accrocheur, aussi bien visuellement -la marque de fabrique artistique du studio étant à la hauteur des attentes-, que pour son gameplay. À la fois prenant, stratégique et addictif, on se prend très rapidement au jeu devant tous ces éléments, à concevoir son armée, les conditions d’attaques, ou encore leurs évolutions permettant sans cesse de renouveler cette stratégie que l’on pensait infaillible. En bref, encore du grand Vanillaware.
ON A AIMÉ !
- Patte artistique sublime
- La palette de personnages
- Exploration / Univers
- OST
- Système de personnalisation
- Les escarmouches
ON A MOINS AIMÉ...
- Manque de surprises narratives
- Il aurait fallu un axe « d’optimisation » dans les pseudos « Gambits » pour les novices
Unicorn Overlord : Du grand Vanillaware !
Unicorn Overlord
Editeur : Atlus
Développeur : Vanillaware
Genre : RPG Tactique, TRPG, RPG, Tactical-RPG
Support(s) : PS4, PS5, Switch, Xbox One
Nombre de Joueur(s) : 1
Sortie France : 08/03/2024

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