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Anthem : Un peu, beaucoup, à la folie…
Deux mois après, la résurrection ?

NOTE DE MaXoE
7
VOTE DES LECTEURS
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Anthem, voilà un titre qui a rondement fait parler de lui avant, pendant et après sa commercialisation, et ceci aussi bien de manière positive que négative. Il nous tardait donc de mettre les mains sur ce TPS/FPS, Action/RPG afin de nous forger notre propre avis. Et on doit dire que l'on a été surpris.

Ce test a été écrit avant les différentes Majs parues depuis le lancement du jeu. Depuis nous sommes retournés sur les serveurs avec les correctifs déployés, vous trouverez donc un peu plus bas de ce test, un encadré spécifiant les améliorations que l’on a rencontrées.

Tout d’abord surpris par l’orientation, complètement Online façon Destiny (et différent de Star Wars – The Old Republic) prise par le studio BioWare, délaissant clairement l’Action-RPG au profit d’un TPS/FPS, « RPG », Action pour Anthem mais également surpris par leur univers, narratif, science fantasy luxuriant et exotique purement inédit. Et enfin surpris par un gameplay complètement jouissif, addictif et fun.

Un lore très intéressant

Lorsque l’on pense à BioWare, on sait qu’avec ce qu’ils ont comme expérience sous le pied, on peut s’attendre à un scénario, un lore et un background extrêmement étoffé et riche. Avec son premier jet lié à un tout nouvel univers, les bases solides sont là et elles n’attendent plus qu’à se développer pour être exploitées au maximum, tel un jeu Game As a Service proposant le même type d’expérience online.

Pour l’heure, l’aventure se déroule dans un monde inconnu au nôtre et totalement fictif. Dans celui-ci, les Démiurges, des divinités, ont disparu depuis un bon nombre d’années laissant des reliques au pouvoir incommensurables et incontrôlables pour le commun des mortels. Mais les Dominions (une faction), dans leur cupidité et soif de pouvoir, tentent de s’en emparer, et ils ne sont d’ailleurs pas les seuls. Sauf qu’un pouvoir incontrôlable le reste à jamais.

Il y a deux ans dans la région de Bastion, Anthem, l’Hymne de la création, la relique et source de pouvoir tant convoitée, a engendré un nouveau cataclysme, le Maelström. Et bien que des Freelancers furent envoyés sur place, ces protecteurs du monde, pilotes expérimentés de Javelin (des exosquelettes) de légende, ont failli à leur tâche, c’est-à-dire enquêter et mettre fin à ce cataclysme.

Après cet échec, et durant les deux années qui ont suivi, les survivants de l’Humanité n’ont simplement plus cru en eux. Désormais à Fort Tarsis, tout comme les survivants, les Freelancers effectuent des contrats afin de renouer avec leur popularité, ou du moins récupérer leur si belle réputation. C’est ainsi qu’ils vont encore être mis à contribution pour protéger la civilisation des monstres, des Titans et du cataclysme à venir.

Si dans les grandes lignes on peut voir une simple opposition entre les gentils et méchants, le scénario d’Anthem propose bien plus avec une trame plaisante qui se laisse suivre agréablement, incitant à vouloir en savoir plus sur les événements. On peut dire que le soft cache un véritable diamant brut dans les tréfonds de son Cortex.

Ce dernier, disponible dans des « sous-menus » du jeu, n’est ni plus ni moins qu’un rassemblement de données, une encyclopédie grandeur nature qu’il est impératif de lire si l’on souhaite découvrir les nombreux éléments passés sous silence, comme le lore du jeu, des informations sur les Javelins, etc… Mais pour découvrir et connaître l’entièreté de ce vaste contenu (parchemins, documents,…), il faut prendre son temps et explorer vraiment chaque parcelle du soft, le mieux pour le faire consistant en l’exploration libre. On espère que le suivi permettra à Anthem de mieux utiliser son lore, ou du moins plus visiblement qu’à l’heure actuelle.

Il faut être (au) Fort pour se Forger des équipements

Contrairement au lore, le gameplay du soft ne se cache pas, au contraire il excelle dans bien des domaines. Concrètement Anthem est scindé en deux parties : d’un côté on a Fort Tarsis, le lieu de repos servant d’aspect narratif, de customisation, de quêtes à accepter,… en résumé, il s’agit de ce qui concerne l’aspect plus axé sur le RPG avec une visite en vue FPS. Et de l’autre, les missions qui elles se déroulent en extérieur dans un monde luxuriant et exotique, exploitant toutes les ficelles du gameplay en vue TPS. A noter toutefois une information importante : le soft étant orienté multijoueur, il est obligatoire de disposer d’un abonnement Playstation Plus ou Xbox Live Gold pour y jouer, et d’une connexion internet bien entendu, et ce même si vous avez envie de vagabonder seul(e).

A Fort Tarsis, en plus d’accepter des contrats on peut donc personnaliser son Javelin à la Forge. Concrètement, en arrivant à la Forge puis en l’utilisant, un chargement s’opère (c’est assez curieux de voir cela pour de la customisation), puis on peut gérer son Javelin.

Ainsi il est possible de changer d’équipement, d’en crafter ou de changer l’aspect esthétique. Si changer d’équipement est on ne peut plus simple, pour crafter il est nécessaire d’avoir certaines ressources et matériaux que l’on trouve sur le terrain, mais aussi des plans. Pour glaner des ressources, il suffit de se rendre à l’extérieur du Fort et d’inspecter les alentours. Mais pour avoir des plans en revanche, cela peut s’opérer de plusieurs manières : soit on peut effectuer des défis liés à un armement pour avoir des plans liés à ce même type d’arme, ou alors on améliore nos relations avec les différentes factions présentes.

Une fois le schéma en poche, il suffit de se rendre à la Forge, puis d’avoir les prérequis nécessaires pour crafter l’équipement voulu. Toutefois comme pour certains jeux du genre, chacun des équipements dispose d’une couleur différente pour afficher son taux de rareté comme du blanc pour le commun, puis du vert,… jusqu’à des magistraux et enfin du légendaire. Contrairement à ce que l’on peut penser, on dispose d’armes assez classiques dans l’ensemble et non exotiques, les armes légendaires se contentent du strict minimum avec des améliorations de dégâts, d’effets secondaires,… Mais elles ne sont pas inédites pour autant, elles sont juste une évolution de ce que l’on peut déjà posséder, avec un autre nom et un autre skin.

En ce qui concerne la partie esthétique, les éléments de l’armure de l’exosquelette peuvent être modifiés par une couleur ou un type de matériaux, c’est plutôt sympa, cependant si vous pensez pouvoir trouver des éléments cosmétiques en plein coeur du jeu comme chez les concurrents, ce n’est pas du tout le cas. Actuellement, tout ce qui concerne l’esthétisme est achetable par des crédits en jeu à la boutique, ou contre de la monnaie réelle, tout en sachant que certaines armures ne sont disponibles à « l’achat » que pendant un temps très limité. Ces microtransactions ne sont pas obligatoires, mais on trouve dommage de ne pas pouvoir dégoté ces éléments en jeu.

D’Iron Man aux combats dynamiques

A l’extérieur, la région de Bastion est une très belle réussite, que ce soit en matière de conception ou encore au niveau de son aspect visuel. On doit dire que ce mélange Science Fantasy et complexe futuriste fonctionne très bien avec celui totalement à l’opposé de ruines de l’ancien temps.

Et que dire de ce gameplay totalement au point. Jamais oh grand jamais, la maniabilité d’un exosquelette n’a été aussi jouissive. On ne parle pas des impacts des tirs ou des attaques via le corps-à-corps, mais bien de la manière très grisante de piloter son Javelin. En quelques mots, plonger dans le vide puis voler en effectuant des piqués avant de se redresser et refroidir ses réacteurs au dernier moment en passant juste au-dessus d’un cours d’eau, c’est enivrant et tout fan de Marvel ne peut que se prendre pour Iron Man !

Mais Anthem ce n’est bien-sûr pas juste du pilotage, et comme pour un TPS on a accès à différentes actions, on peut effectuer des tirs à distance avec ou sans visée, esquiver les attaques adverses, lancer des grenades et des missiles, changer d’arme à la volée, utiliser une attaque ultime ou des capacités temporaires, on retrouve donc l’attirail habituel, en plus de sauts (voire triple saut), ou de l’assaut en plein vol.

Au sol aussi, les sensations sont très bonnes pad en main, c’est ultra dynamique, hyper réactif et on prend un malin plaisir à écarter toute menace, et ce pas seulement en frappant les ennemis de loin. En fait le coeur du gameplay d’Anthem réside non seulement dans ses quatre types de Javelins, mais aussi dans sa technique liée aux « Combos ». En effet, effectuer des attaques aériennes ou terriennes avec une arme à feu n’a absolument pas le même impact de dégâts octroyés qu’en combinant des Combos.

Pour bien comprendre, le titre ne suit pas les habituels cloisonnements dans une seule et unique classe de bout en bout, mais nous permet de varier les approches grâce à quatre types de Javelin différents représentant différentes classes. Ce système de Javelin différent se rapproche des classes d’un (J)RPG traditionnel. A savoir aussi que chaque composant d’armures universelles et les armes ne sont pas catalogués à un unique Javelin, mais bien entre tous ce qui est une très bonne idée.

Chacun des exosquelettes permet donc une approche différente. Tout d’abord on a le Colosse, véritable Tank spécialisé dans l’armement lourd, il dispose d’un bouclier physique et non énergétique servant aussi bien à l’absorption de dégâts que d’attaque ; cependant, il est moins mobile que les autres Javelins. De son côté, le Commando est déjà beaucoup plus polyvalent et agile même si l’on remarque qu’il a une prédominance sur les attaques à distance grâce à ses grenades et missiles. Le Tempête est le mage du groupe avec ses pouvoirs élémentaires et sa capacité à rester dans les airs plus longtemps permet d’avoir une très bonne vision du champ de bataille. Et pour finir L’Intercepteur, plutôt très agile et moins résistant que les autres, il est une valeur sûre pour le corps-à-corps grâce à ses attaques rapides.

Grâce à ces quatre types de Javelin, des stratégies peuvent se mettre en place en multi comme en solo. C’est simple, après avoir choisi son arsenal de base et son Javelin pour la mission (impossible à changer en cours), on peut engendrer des Combos de multiples façons via un système d’Amorceur, Détonateur, système déjà vu auparavant dans certains jeux BioWare comme le dernier Mass Effect. On peut par exemple envoyer une grenade de poison et la faire exploser via une attaque électrique,… Ou encore geler un adversaire.

Chaque ennemi dispose d’une vulnérabilité élémentaire à mettre à profit pour tirer le meilleur parti des Javelins, et ce surtout via une difficulté supérieure choisie en début de parcours. En parlant d’ailleurs de bestiaire, on espère que celui-ci va se densifier et surtout se diversifier dans la façon de les éliminer. En l’état, les ennemis rencontrés, et ce même avec des champs énergétiques dont certains sont pourvus, s’éliminent toujours de la même façon, c’est-à-dire en faisant le plus de dégâts possible. Dommage car un petit côté stratégique de plus n’aurait pas fait de mal.

Un End-Game pauvre

Chaque mission dispose de son propre type d’objectifs, mais on remarque très vite qu’ils sont rapidement recyclés à l’infini. Par exemple, rester dans une zone particulière pour protéger/faire activer un mécanisme, éliminer les adversaires ou encore récupérer certains fragments. On est donc face ici à des choses assez communes pour ce genre d’expérience online. Ces objectifs, on les découvre et redécouvre aussi bien durant la trame principale qu’en End-Game.

Après avoir fini la campagne, on ressent vite que cela tourne rapidement en rond malgré les événements aléatoires, remplissant aussi le même semblant d’objectifs. Il y a bien des activités dites haut niveau appelées les Forteresses, malheureusement elles sont actuellement très peu nombreuses. Techniquement elles sont vraiment sympas à réaliser et s’apparentent aux Assauts de Destiny, autrement dit il s’agit d’une mission plus difficile qu’à l’accoutumée mais aussi plus longue avec un boss en fin de parcours.

En conclusion de cette partie, on pourrait dire qu’Anthem se présente comme un looter/shooter, et à l’instar d’un Destiny ou The Division, on passe une bonne partie de notre temps de fin de jeu à effectuer des contrats dans l’optique de toujours améliorer son équipement par rapport à celui dont on se trouve en possession, le farming est donc hautement prévisible. En attendant l’évolution des activités d’Anthem, il faut s’accrocher et vraiment être accro pour s’adonner à cette « recherche ».

Malgré les bugs, on en prend plein les mirettes

On en vient maintenant à la partie graphique et technique. Comme on l’a dit plus haut, on ne va pas tergiverser sur la partie graphique, encore une fois le moteur Frostbite fait des merveilles, c’est vraiment beau, bien animé avec de superbes panoramas. On en prend plein la vue sur Xbox One X disposant d’un 4K « natif ». On remarque quelques légers ralentissements lors de multiples effets (ennemis + effets + pyrotechnique) ou de cutscenes mais rien de bien méchant. Dommage d’ailleurs que le jeu ne bénéficie pas d’un choix graphique vs fluidité, là on doit se contenter d’approximativement 30FPS (un peu plus) en 4K, ou 30FPS en 1080p. De leur côté, les bruitages sont au top avec des musiques épiques comme il faut.

Si on n’a pas grand-chose à reprocher à cette partie visuelle hormis quelques ralentissements comme nous l’avons dit, c’est sur la partie technique que l’on a rencontré le plus de problèmes. On a eu des crashs, des soucis de bruitages/son, des écrans figés, des bugs de missions pendant nos escapades,… On ne va pas tout citer mais on espère qu’un patch corrigera ces problèmes qui nuisent en partie à l’expérience de jeu. Dernier point en coop, jouable exclusivement en ligne, si l’on est trop à la traîne pour fouiller par exemple, on se fait littéralement téléporter façon OnRush avec un temps de chargement vers nos coéquipiers… De plus à la fin de chaque mission, il est obligatoire de retourner au Fort, idem si l’on veut améliorer/changer l’équipement à la Forge, et rebelote à chaque mission ce qui a tendance à casser le rythme, surtout par rapport au temps de chargement rencontré.

Après les MAJS

Depuis nos premières escapades sur les serveurs d’Anthem, bien des choses ont changé, à commencer par une correction de divers problèmes provoquant d’innombrables bugs (on en a parlé dans la partie au-dessus), mais aussi des correctifs et des améliorations afin d’avoir une meilleure expérience de jeu. On a pu le vérifier, les bugs par exemple sont très rares voire inexistants, concernant les quelques ralentissements, ils sont encore présents à l’heure actuelle, par contre on note toutefois un problème sur la validation de défi.

On a aussi remarqué que de nombreux petits correctifs ont été apportés comme la résolution de problèmes liés à l’armement, aux PNJs, au scénario,… Ainsi qu’un rééquilibrage des dégâts, des adversaires, des Javelins, exit aussi le temps de chargement à la Forge et ça c’est une bonne nouvelle, etc… Mais les améliorations les plus significatives viennent des éléments RPG qui pour la première fois sont utilisables en dehors de Fort Tarsis. Autrement dit on peut désormais choisir ses contrats au tout début pendant l’écran d’expédition ou choisir à la fin sa nouvelle mission sans avoir besoin de retourner à ce même Fort.

De même, il est dorénavant possible d’accéder à la Forge pour la customisation ou le changement d’équipement pendant les missions Libres, Forteresses et même les missions, là encore sans avoir besoin de revenir à Fort Tarsis, un atout forcément indéniable. On ne va pas énumérer toutes les améliorations/modifications, on remarque que l’équipe de BioWare est vraiment réactive, d’ailleurs ces derniers ont déjà communiqué leur feuille de route.

Testé sur Xbox One X

NOTE MaXoE
7
VOTE DES LECTEURS
1 / 52 / 53 / 54 / 55 / 5

Deux mois après sa sortie initiale, on se rend assez vite compte de l'affinage d'Anthem. Aujourd'hui si le titre n'est pas encore arrivé à maturité, la faute notamment à des activités qui ne sont pas assez diversifiées ou peu nombreuses en fin de jeu pour amener de véritables enjeux, on sent que les développeurs ont pris les défauts en compte, puisqu'ils laissent leur feuille de route prévue au repos pour se consacrer directement au coeur des problèmes rencontrés par les joueurs(euses). Pour le moment donc, Anthem procure d'excellentes sensations lors du pilotage des Javelins, mais aussi lors de combats dynamiques, son histoire tient en haleine avec un lore qui est véritablement un diamant brut caché et une DA tout simplement superbe. Avec ces bases solides, on attend de BioWare et EA qu'ils bonifient Anthem en lui apportant un véritable second souffle.
ON A AIMÉ !
- L'ambiance générale
- Le scénario
- Un lore très intéressant
- Le gameplay ultra-dynamique,...
- ...piloter un Javelin est jouissif
- 4 types de classes pour varier les approches
- Une superbe DA
ON A MOINS AIMÉ...
- Quelques ralentissements et soucis techniques
- Un contenu de fin de jeu trop pauvre pour le moment
- Des objectifs étant trop répétitifs sur le long terme
- L'aspect esthéthique lié à la boutique
- Un bestiaire qui s'élimine de la même façon
Anthem : Un peu, beaucoup, à la folie…
Anthem
Editeur : Electronic Arts
Développeur : BioWare
Genre : TPS, FPS, Action, RPG
Support(s) : PC, PS4, Xbox One
Nombre de Joueur(s) : 1 / 1 à 4
Sortie France : 22/02/2019

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